La saison estivale qui touche à sa fin a, d'ores et déjà, laissé un goût d'inachevé dans l'esprit des vacanciers et autres visiteurs de la ville de la Corniche. Et pour cause ! Caractérisée par une affluence record, celle-ci a été exceptionnellement chère au vu des tarifs pratiqués au niveau des divers commerces, notamment les hôtels et restaurants. Un reportage de la radio Jijel FM l'a confirmé par la voix de plusieurs personnes interviewées dans ce sens. Des citoyens venus de différentes wilaya, tout en faisant l'éloge des sites visitées d'une corniche belle et accueillante, se sont dits outrés par la flambée générale des prix, constatée surtout, selon eux, dans les restaurants et les hôtels. « Pour un sandwich quelconque à base de frittes on paie 100 DA », déclare avec colère une jeune fille au micro de la radio. Une autre femme fait remarquer sur le même ton : « Pour un simple repas dans un restaurant ordinaire j'ai été obligée de débourser 900 DA », avant de lancer : « Un peu de Rahma, S.V.P ! » Visiblement scandalisées par de telles pratiques, plusieurs personnes n'ont pas hésité à dénoncer « l'esprit véreux » de certains commerçants, les accusant de vouloir tirer profit d'une manière peu honnête de la saison estivale. Cela dit, il convient de souligner que l'afflux des vacanciers est tel qu'il est impossible de trouver une place de libre dans un restaurant, particulièrement en milieu de journée et le soir. Pour prendre un repas, il faut avoir de la patience et attendre son tour en faisant la chaîne, a-t-on constaté au centre-ville de Jijel, où les gargotes sont également prises d'assaut. Les pizzerias et les cafés ne sont pas en reste et font le plein, tout comme les hôtels, qui affichent complet depuis déjà un certain temps. « On est pris jusqu'au 4 août prochain », lance une voix au téléphone, à l'hôtel Louiza, qui facture la nuitée 4 500 DA. La saturation des lieux d'hébergement est confirmée un peu plus loin, à l'hôtel Kotama, l'un des établissements les plus connus et les plus anciens de la ville, qui affiche également complet jusqu'à la même date. Une chambre avec vue sur mer dans cet hôtel de la plage du casino est louée à... 5700 DA et 4 500 du côté de la ville. Depuis le début de la saison estivale, le prix de la nuitée dans cet hôtel a augmenté de 1 000 DA, révèle une voix masculine au téléphone. Concernant les restaurants, les affaires semblent marcher à un rythme tel, qu'il n'y a même plus de temps pour répondre au téléphone, comme nous l'a fait savoir celui qui a décroché le combiné à La Dolce Vita, un restaurant situé à quelques pas de l'hôtel Kotama. Le gérant du restaurant El Djazair, lui, ne cache pas sa satisfaction de voir tant de clients défiler quotidiennement dans son établissement. « Nos prix sont en rapport avec la qualité des prestations fournies, de l'hygiène et de la propreté des lieux. Un repas complet coûte 1 000 DA, et en terrasse, le client débourse entre 3 00 et 4 00 DA pour des pizzas et des boissons fraîches avec glaçons », souligne notre interlocuteur en réponse à une question sur les prix pratiqués dans son établissement. Des tarifs que d'aucuns jugent inabordables pour un citoyen à revenu moyen.