Il y avait une grande pagaille, hier matin, à la gare routière ouest de la ville de Jijel. L'indescriptible désordre constaté fait suite à la décision des transporteurs desservant la commune d'El Aouana de poursuivre le mouvement de débrayage, entamé avant-hier. Aux bus immobilisés, s'est ajouté la masse composée de dizaines d'usagers recherchant désespérément un quelconque moyen de transport pour rallier les plages les plus prisées, se trouvant sur cet axe reliant Jijel à El Aouana (Ouled Bounar, Les Deux criques et la plage de Ras El Afia). Les transporteurs en grève ont réagi face à direction des transports qui a retiré les documents relatifs au transport à ceux qui ont appliqué la majoration du tarif de 5 DA sans aucune concertation. Cette décision qui a, notamment, concerné d'autres lignes (Taher, Texenna, etc.) a été mal accueillie par les usagers qui soutiennent que cette hausse, allant de 5 à 10 DA, selon les distances, est inappropriée. Selon des transporteurs, la situation s'est corsée après l'introduction de bus de transport universitaire, ou travaillant jusque-là dans l'urbain, pour pallier l'insuffisance consécutive à la grève. Un transporteur nous a déclaré que cette action, censée casser la grève, a mis de l'huile sur le feu. Sur un autre plan, ce débrayage a profité aux transporteurs clandestins qui se sont frotté les mains devant cette masse humaine qui ne recherchait qu'un siège pour rallier un petit coin de tranquillité en bord de mer.