Les transporteurs privés, propriétaires de bus et de taxis affectés au lignes Biskra- El Oued, Biskra-Touggourt et Biskra-Ouargla ont entamé hier, à l'unanimité, une grève ouverte. Ils entendent par ce débrayage protester contre les hausses excessives des « droits de stationnement », décidés dernièrement par l'intermédiaire qui sous-loue la gare routière dite SNTV à la commune et qui, selon les chauffeurs, sont passés de 80 à 200 DA. Les transporteurs, toutes catégories confondues, et autres usagés de la gare routière se disent déterminés et menacent de poursuivre la grève jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte par les pouvoirs publics. A ce propos, les propriétaires de taxis et autres chauffeurs d'autobus diront à El Watan : « Nous en avons marre d'être racketté, à la fois par le gérant de la gare routière et les courtiers de tous acabits ; de plus, il est devenu presque impossible de travailler dans cet endroit que désertent les usagers par peur d'être agressés. On ne compte plus les cabas volés, ni les portables arrachés des mains de nos clients. D'ailleurs, les bus du transport des étudiants ont depuis longtemps quitté cet endroit malfamé ». Interrogé, le responsable de la sûreté urbaine du district de la gare routière réfute les allégations des transporteurs privés concernant la sécurité dans cet endroit particulier de la ville de Biskra, arguant que les patrouilles de la police de proximité, comme celles des éléments affectés aux rondes routinières, font leur boulot, et s'étonne que ces mêmes transporteurs ou leurs clients ne viennent jamais déposer plainte en cas de vol ou d'agression.