La grève des transporteurs, entamée samedi dernier et prévue initialement pour deux jours, a bouclé hier son quatrième jour, paralysant, à un seuil pesant, le transport urbain et interurbain. Cette situation pénalisante pour les citoyens qui voient d'un mauvais œil la continuité d'une telle action, est durement ressentie au chef-lieu de wilaya, Jijel, et aux axes menant vers Kaous, El Aouana, Emir Abdelkader et Texenna. La grève, qui devait s'arrêter à l'issue de la journée de dimanche, s'est prolongée d'une manière inattendue pour le citoyen qui se croyait déjà débarrassé de ces vicissitudes. Pour le responsable de l'UGCAA, Hocine Azizi, cette situation est due au « non-retrait des transporteurs ayant bénéficié d'autorisations temporaires pour les deux journées de grève ». Il ajoutera : « Cet état de fait a déclenché chez les transporteurs, qui avaient commencé à travailler le plus normalement du monde, un nouveau débrayage. » L'UGCAA, dira-t-il, « essaie maintenant de contenir la situation » tout en dénonçant « la manière avec laquelle la direction des transports les nargue » ainsi que le « refus de tout contact avec l'UGCAA pour un éventuel dénouement de cette crise ». Nous avons vainement tenté, à maintes reprises, d'entrer en contact avec le directeur des transports pour avoir son avis sur la situation. Mais nous avons appris que de nouvelles autorisations auraient été octroyées à des transporteurs pour atténuer la pression sur le transport urbain et interurbain dans les lignes les plus durement affectées par la désaffection des bus.