L'agglomération de Takriets n'arrive toujours pas à tirer son épingle du jeu en dépit de la place stratégique et privilégiée qu'il occupe et le passage de la RN26 sur son territoire. Ce faubourg situé à environ 50 kilomètres du chef-lieu de la wilaya, et où vivent plus de 5000 âmes, est resté en marge de l'élan économique que connaissent certaines localités longeant tout le long de la RN 26. L'agglomération de Takriets a pourtant à son actif des atouts majeurs. Disposant d'une vaste réserve foncière allant jusqu'à la frontière de Seddouk, Ouzellaguen et Sidi-Aïch, cette agglomération bénéficie du passage de la voie ferrée qui est une condition sine qua non pour le développement de toute région aspirant à un avenir meilleur. Le manque de vision et de volonté politique a fait que les habitants de Takriets et ceux des villages limitrophes sont astreints de rejoindre d'autres zones offrant plus d'avantages. « Le découpage administratif de 1984 n'a fait qu'empêtrer notre agglomérationdans un marasme sans précédant. Car, pour pouvoir récupérer un papier administratif, on est obligé de parcourir plus de huit kilomètres pour rejoindre le chef-lieu de la commune, à savoir Souk-Ouffela », nous confie un membre du comité de village. Les jeunes du village se morfondent dans le chômage et la nonchalance, et en contrepartie, un imbroglio administratif laisse perplexe plus d'un à en juger les multiples interpellations du comité de village qui ne cesse de réitérer la demande d'annexer leur village à la commune de Sidi Aïch, distante de quatre kilomètres. Outre ce volet d'annexion, le chômage et le manque d'infrastructures de base compromettent sérieusement l'avenir de cette agglomération. La tendance ascendante de la consommation de la drogue et d'actes de vol n'est que des signes du malaise de cette jeunesse. Une kyrielle de revendications a été répertoriée dans une missive adressée récemment par le comité de village au wali afin d'attirer son attention sur les préoccupations de la population.