Le pétrole perdait du terrain, hier, pénalisé par la possibilité d'une deuxième vague de contamination à la Covid-19 après la découverte d'un nouveau foyer en Chine, signal inquiétant pour la reprise de la demande en or noir. Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 38,19 dollars à Londres, en baisse de 1,39% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet perdait 2,34%, à 35,41 dollars, après s'être aventuré sous les 35 dollars en cours de séance asiatique. Selon les analystes, le recul des cours du brut est directement lié à «la recrudescence des cas de coronavirus à Pékin ainsi que dans certaines régions des Etats-Unis, qui alimente les craintes d'un début de deuxième vague d'infections et la nécessité de nouvelles mesures de confinement». Les autorités chinoises ont annoncé dimanche la découverte d'un nouveau foyer de contamination autour d'un marché de gros à Pékin, ce qui a entraîné le confinement de 11 zones résidentielles dans les environs. Dix zones supplémentaires ont été placées en quarantaine hier. Aux Etats-Unis, même si le dernier bilan quotidien du nombre de morts s'est inscrit en forte baisse, la crise sanitaire demeure préoccupante, ayant gagné les Etats du Sud et de l'Ouest, après avoir surtout touché le nord-est du pays. Et au Japon aussi, les craintes d'une deuxième vague sont vives : après 47 nouveaux cas d'infection à Tokyo annoncés dimanche, 50 cas supplémentaires auraient été détectés hier, selon Fuji TV. La baisse des cours du brut «pourrait même s'accélérer», prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste, devant «ces craintes d'une seconde vague de contagion».