Les prix du pétrole retrouvaient ponctuellement des couleurs, hier, après la publication par l'EIA des stocks américains, tandis que le comité technique de l'Opep cherche une réponse à la chute des cours observée depuis le début d'année. Vers 16h25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 55,92 dollars à Londres, en hausse de 3,63% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mars gagnait 3,75% à 51,47 dollars. Les deux indices de référence, déjà en hausse au cours de la séance, sont montés d'un léger cran à la publication, par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), d'une augmentation pour la deuxième semaine consécutive des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis et d'une baisse de ceux des produits raffinés. Lors de la semaine achevée le 31 janvier, les réserves commerciales de brut ont progressé de 3,4 millions de barils pour s'établir à 435 millions, un chiffre proche des prévisions des analystes interrogés par l'agence Bloomberg qui avaient tablé sur une hausse de 3 millions de barils. Les stocks d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont, quant à eux, reculé de respectivement 100 000 et 1,5 million de barils. Les opérateurs de marché ont aussi les yeux tournés vers Vienne où se réunit un comité technique de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mardi et mercredi. Ce comité pourrait recommander aux ministres du cartel et leurs alliés de restreindre de nouveau la production d'or noir pour tenter de stopper la chute des cours provoquée par les inquiétudes sur la demande chinoise et mondiale liées à l'épidémie de pneumonie virale. Cette possible intervention est destinée à éviter que "les prix ne tombent encore plus bas", avait expliqué, plus tôt dans la journée, Ipek Ozkardeskaya de Swissquote Bank. Les deux indices de référence américain et européen ont, en effet, perdu plus de 15% depuis le début de l'année, et plus de 20% depuis un pic le 8 janvier. Mardi vers 21h30, ils tutoyaient de nouveau leur niveau plancher depuis le début du mois de janvier 2019 à 49,31 dollars pour le WTI et à 53,69 dollars pour le Brent.