Les prix du pétrole évoluaient de nouveau sans franche direction, hier, en cours d'échanges européens, oscillant à proximité de l'équilibre dans un marché qui, faute d'actualité saillante, restait surtout préoccupé par le niveau élevé des excédents. Les prix du pétrole évoluaient de nouveau sans franche direction, hier, en cours d'échanges européens, oscillant à proximité de l'équilibre dans un marché qui, faute d'actualité saillante, restait surtout préoccupé par le niveau élevé des excédents. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour la même échéance perdait 11 cents à 44,64 dollars. Les prix du pétrole sont de nouveau en retrait (ce vendredi, hier, ndlr) alors que les marchés sont toujours focalisés sur une augmentation des stocks américains d'essence qui suggère une demande décroissante, même si la baisse des réserves de brut devrait compenser cela en temps voulu, soulignaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets. Les cours du Brent et du WTI, orientés en légère baisse depuis le début de la semaine, n'ont connu qu'un bref rebond mercredi après la publication des chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines de brut, avant de s'afficher à nouveau dans le rouge. Les investisseurs ont en effet semblé se réjouir dans un premier temps du déclin des stocks de brut, avant de prendre en compte les autres aspects moins encourageants du rapport du département américain de l'Energie (DoE), en particulier la forte hausse des stocks d'essence ou encore la progression de la production américaine. Le cours du Brent est même tombé, hier vers 07H20 jusqu'à 45,83 dollars, au plus bas en deux mois et demi, avant de tenter de se reprendre. L'Energy Information Administration (EIA) a indiqué que, bien que les stocks de brut aient baissé de 2,34 million de barils la semaine dernière, les réserves pétrolières américaines sont à un plus haut historique pour cette période de l'année, avec des stocks de brut et de carburants raffinés à un niveau record de 1,385 milliard de barils tandis que les stocks d'essence sont (également) en hausse, précisait Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group. Selon les analystes de Commerzbank en effet, l'offre excédentaire de produits pétroliers pèse de plus en plus sur les prix alors que les stocks américains d'essence ont augmenté durant quatre des cinq dernières semaines, ce qui est inhabituel durant la saison estivale, caractérisée généralement par une forte demande de carburant en raison de nombreux déplacements routiers. Ils estimaient que cette surabondance était notamment alimentée par le niveau élevé d'activité des raffineries. Dans ces conditions, il n'y a pas beaucoup de données convaincantes de soutien (des cours) et il sera difficile pour le pétrole brut de rebondir fortement sans le soutien des produits, concluait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. B. A./Agences