Touchant auparavant les pays occidentaux, le problème du poids constitue une préoccupation majeure de plusieurs personnes en Algérie qui considèrent que leur corps n'est pas « très tendance ». Fini donc l'époque où nos femmes devaient avoir une masse corporelle, assez importante, pour « prouver leur féminité ». Les régimes amaigrissants font, dorénavant, partie des mœurs des Algériens. « Je veux être plus élégante car mon métier m'exige cela », espère une trentenaire, agent d'accueil de profession. En dehors de l'aspect esthétique, avoir une corpulence qui « répond aux normes » est souvent synonyme de bonne santé, étant donné que le surpoids et l'obésité peuvent provoquer plusieurs maladies, à l'instar du cholestérol, du diabète, de l'hypertension et des maladies du cœur, de l'arthrose et même le développent des tumeurs. Le mois de Ramadhan constitue aussi une bonne occasion pour ceux qui veulent se débarrasser des moches rondeurs, dont les conséquences peuvent être parfois fatales. A Blida, pourtant réputée être une ville conservatrice, les gens semblent être plus conscients des effets « dévastateurs » de l'obésité et du surpoids. Les médecins et autres spécialistes assurant les techniques de l'amincissement sont de plus en plus convoités par des personnes qui veulent à tout prix concilier entre un bon « look » et une bonne santé. « Les gens commencent à comprendre que l'obésité est une maladie à part entière. Son traitement prévient notamment contre les pathologies métaboliques ayant des effets néfastes sur la santé », nous a déclaré Mme Terkmane Necham Hafidha, médecin pratiquant la technique du coaching à Blida. Cette dernière est une méthode moderne qui prend en charge, à travers un suivi et des conseils, le candidat à l'amaigrissement sur tous les plans : régime alimentaire basé sur les protéines naturelles et riche en fibres, activité physique en faisant du sport un allié minceur… ». Nous préconisons à nos patients, qui sont de différentes couches d'ailleurs et des deux sexes, des cures amaigrissantes et on les aide à suivre un régime adapté au cas par cas. Notre but est de les rééduquer afin qu'ils suivent nos prescriptions pour s'en sortir, surtout quand on sait que notre cuisine est riche en gras et sucre », a-t-elle ajouté. La mésodissolution, une technique très en vogue en Europe, est parfois prescrite aux « cas rebelles » (la cellulite par exemple), pour pouvoir arriver au but escompté. Elle se concrétise à travers des injections médicamenteuses réalisées dans le tissu graisseux sous cutané et a pour but de rompre l'enveloppe des cellules graisseuses. Elle est ensuite accompagnée par un drainage lymphatique (massage approprié). « Elle est douce et pas chère, contrairement à la liposuccion qui est une technique plus compliquée consistant à enlever des quantités de graisse à travers des opérations chirurgicales », insiste Mme Terkmane qui vient de subir une formation appropriée en France pour pouvoir répondre à la forte demande des patients voulant perdre, coûte que coûte, les masses corporelles de la « honte » et de s'épargner davantage des ennuis de santé !