Les marchands informels, exerçant aux abords du marché communal, ont, à leur tour, protesté vivement contre leur délocalisation. Ils ont exprimé leur mécontentement à l'encontre de la décision prise par les pouvoirs publics en dressant des barricades sur la voie principale. La route menant vers Djenane El Mabrouk a été obstruée à l'aide de détritus divers déposés sur la chaussée. Ainsi pour disperser ces camelots et surtout ceux qui occupaient habituellement l'artère connue familièrement par l'appelation « Marseille », il a fallu recourir à la force publique. Des policiers ont été déployés partout pour contraindre les marchands à désencombrer la voie publique. « Les policiers nous ont signifié qu'il nous est interdit d'occuper les espaces où habituellement nous étalons nos marchandises. Ce qui a provoqué un tollé général. les marchands ont scandé des propos malveillants. Ensuite, ils ont barricadé la route principale à l'aide d'appareils usagers et de troncs d'arbres », a déclaré un commerçant. La masse des marchands informels, faut-il le préciser, est constituée essentiellement de jeunes désœuvrés. Ainsi, à chaque fois que l'un d'eux est abordé, le chômage et le manque d'emploi sont évoqués. « C'est bien beau de nous chasser d'ici et de nous interdire d'écouler nos marchandises. Mais en échange que nous proposent les autorités pour assurer notre subsistance ? », s'est interrogé notre interlocuteur en tentant de justifier quelque peu l'exercice d'une activité illégale.