L'équation de l'eau potable à Bechloul, commune située à 18 km à l'est de Bouira, semble de plus en plus complexe. Deux tiers de la population souffrent du manque d'eau, et ce, malgré la proximité de la station de distribution du barrage de Tilesdit qui a été réalisé, rappelons-le, sur le territoire de la commune. Toutefois, le problème commence à se corser au moment où les villageois pensent en avoir fini, à jamais, avec la pénurie d'eau. De l'eau en permanence, ce n'était qu'une chimère. Et pour cause, selon un membre de l'APC, l'étude du réseau de distribution réalisée par les services de l'Algérienne des eaux (ADE) n'a pas été faite dans les normes, de sorte à ce que tous les villages aient de l'eau en permanence. Cela fait que l'eau n'est disponible dans les robinets que 4 h/jour au lieu de 16 h, comme cela a été prévu. Ainsi, d'après M. Ammouche, élu du FNA et membre de l'assemblée communale, « l'ADE n'intervient jamais quand il s'agit de réparer les fuites ». Pis encore, l'élu charge aussi l'ADE de la manière forfaitaire avec laquelle sont établies les factures de consommation. Comme il est reproché aussi à l'ADE de n'avoir pas mis en place les compteurs, ce qui est considéré comme une cause principale du gaspillage de l'eau. En revanche, pour que le problème de l'eau soit définitivement réglé, l'APC demande la réalisation d'un château d'eau d'une capacité de 10 000 m3 pour avoir son autonomie en matière de l'eau. Un autre volet qui a accusé des retards énormes au niveau de cette municipalité, c'est l'amélioration urbaine. Le chef-lieu communal ressemble à tout sauf à une ville. Les trottoirs et la chaussée sont quasiment impraticables. Pourtant, les travaux devaient débuter il y a des années. À ce jour, les entreprises traînent la patte. Toutefois, nous avons appris que les travaux d'aménagement général seront lancés incessamment. En outre, le projet de canalisation de l'oued qui traverse la ville, faut-il le souligner, suscite encore des interrogations. Il faut noter également que le wali de Bouira, en décembre 2008, alors qu'il effectuait une visite dans la commune de Bechloul, avait décidé de porter plainte contre l'entreprise qui a été chargée du projet pour non respect des clauses du marché, et que les travaux effectués ne répondaient pas aux normes en vigueur. Deux ans après la décision du wali, l'on ignore tout sur cette affaire. Il est utile de signaler que l'oued, de nos jours, représente un danger sur la santé publique. La puanteur, engendrée par les rejets d'assainissement, se sent à plusieurs mètres à la ronde. Plus grave, le marché de fruits et légumes est à moins de dix mètres de là. L'APC dit avoir informé les autorités concernées. Les choses ne changent toujours pas et la commune sombre dans le sous-développement.