A l'entrée de la ville de Baba Ali, une enseigne gigantesque suspendue sur la façade d'un immeuble, affiche le slogan «Cité verte». Ce panneau a été installé par les pouvoirs publics pour définir ce lieu d'habitation. Cependant, à l'intérieur de la cité, on est frappé par le contraste entre ce qui est annoncé et la réalité. Tous les carrés réservés initialement pour accueillir de la végétation sont laissés en jachère. Les arbustes plantés pour les besoins de l'inauguration se fanent à vue d'œil. Les pots de fleurs ont été transformés en cendriers. «Il est vrai que les initiateurs de ce projet avaient de bonnes intentions. Mais pour entretenir la cité, il faut impérativement mettre les moyens humains et matériels, et ce, afin de réaliser les espaces verts, tout d'abord, et maintenir un état permanent de verdure. Ce qui n'a pas été fait, et c'est dommage», confie un habitant de la cité. Des cités dites «vertes» ont été nouvellement construites à travers le territoire de la capitale. Sauf que ces lieux d'habitation tentaculaires n'ont rien de vert. La prédominance du béton et l'absence quasi-totale de végétation font qu'elles rentrent dans la catégorie des cités quelconques et anodines. Pis encore, elles arborent une austérité déconcertante. Le constat est pratiquement le même, que ce soit à Baba Ali, Ramdania, à Tassela El Merdja, ou encore à Birkhdem.