Après les coupures récurrentes d'eau potable et les bacs à ordures qui n'arrivent plus à contenir les déchets ménagers, les habitants de la cité Benyoucef Abdellah (ex-Strasbourg) souffrent des coupures de téléphone sans préavis et du retard dans la distribution des mandats de payement des pensions des retraités. Les habitants de la cité n'ont pas vu le facteur depuis deux mois. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, ce quartier se trouve en plein centre-ville de Blida, à une dizaine de mètres d'une annexe d'Algérie-Poste. Les 64 locataires de l'ex-cité Strasbourg sont dans l'embarras d'autant que pour certains jeunes, il s'agit de la période de dépôt des dossiers de recrutement qui suppose un grand flux de courrier de la part des organismes employeurs aux candidats afin de les informer de la date des concours. « Nous sommes vraiment perturbés. Qui sait, peut-être que les convocations sont déjà bloquées au niveau des services d'Algérie-Poste. Les concours d'entrée aux écoles supérieures peuvent avoir lieu à n'importe quelle date sans que nous soyons avisés », appréhendent des jeunes du quartier. L'autre imbroglio est le risque de coupure de téléphone qui est imminent, puisque qu'il s'agit de la période d'envoie des factures de téléphone alors que leur distribution n'est pas assurée faute de facteur. « Pour Algérie Télécom, les factures sont envoyées et les retardataires seront de facto sanctionnés de coupure de leurs lignes téléphoniques », déplore un habitant du quartier. « Comme nous sommes en plein saison des vacances, c'est généralement la période d'échange de cadeaux et de colis, ce qui fait que nous sommes obligés de nous déplacer au service d'Algérie-Poste, une à deux fois par semaine pour vérifier un éventuel arrivage de la part de nos familles établies ailleurs », ajoute un autre habitant.Le fait n'est pas nouveau, puisque les perturbations dans la desserte de ce quartier par le facteur d'Algérie-Poste durent depuis plus d'une année. Ces retards atteignent deux mois d'absence comme c'est le cas actuellement. Pour avoir d'éventuelles explications sur ce simple petit problème de quartier qui a suscité moult réclamations des habitants, le premier responsable d'Algérie-Poste de Blida et qui d'ailleurs a été sollicité par nos soins s'est contenté tout juste de nous orienter, sans plus d'explications, vers la direction générale d'Algérie-Poste. Des nostalgiques du bon vieux temps regrettent l'ambiance et le parfum d'une certaine époque où le facteur était bien reconnaissable à travers son habilement respectable et sa ponctualité dans le service.