De Bouira, enquêtant sur une intoxication qui a fait 35 morts, l'inspecteur Taha et son apprenti de la brigade alimentaire retournent à Alger, au Club des Pins, où résiderait l'assassin, un certain Boumekrach, traiteur, restaurateur et importateur de pièces détachées pour camion. A bord de la Maruti orange, l'inspecteur Taha et son apprenti refont le chemin inverse, de Bouira à Alger. Ils ont dormi chez le médecin légiste de la morgue de Bouira et ont pris la route, tôt le matin. J'ai très mal dormi, inspecteur. J'ai rêvé toute la nuit que le docteur me découpait en tranches d'espadon pour me faire frire. Tu devrais arrêter de manger. A cette heure matinale où le bon jeûneur dort, la route est vide et en deux heures, la Maruti est aux portes d'Alger. Au barrage de Boudouaou, l'inspecteur prend la bande d'arrêt d'urgence en exhibant sa carte par la fenêtre. A celui de Reghaïa, même procédé. Mais à celui des Bananiers, un policier l'arrête net : Tu te crois où avec ta Maruti ? En Inde ? Inspecteur Taha, chargé des investigations, fraudes, crimes et intoxications à la brigade centrale de contrôle alimentaire. Et voici mon apprenti, a-t-il ajouté. Les papiers du véhicule. L'inspecteur sort de la voiture et répète, lentement, en ouvrant bien les lèvres : Inspecteur Taha, chargé des investigations, fraudes, crimes et intoxications à la brigade centrale de contrôle alimentaire. Et voici mon apprenti. Sans se démonter, le policier lui répond : Abdelkader Amir, fondateur de l'Algérie et policier de la Sûreté nationale de Bab Ezzouar. Je n'ai pas d'apprenti. Les papiers du véhicule et ouvrez la malle. L'inspecteur est sorti d'un bond de la voiture, fou de rage : Je vais appeler votre commissaire immédiatement : Le commissaire est mort hier d'une indigestion. Si vous n'avez pas de papiers, je vous emmène au poste et votre scooter à la fourrière. … A suivre