L'établissement d'un extrait de naissance S12, pour la constitution des documents biométriques, est un véritable parcours du combattant pour les citoyens. L'établissement d'un extrait de naissance S12, pour la constitution des documents biométriques, est un véritable parcours du combattant pour les citoyens. En effet, tôt le matin, il faudra faire la chaîne devant les bureaux. Il faudra ensuite faire preuve de patience, le temps qu'un agent se présente pour délivrer des tickets portant un numéro d'ordre. Pour ceux qui veulent s'éviter cette corvée, des jeunes peuvent se substituer à vous, moyennant rétribution sonnante et trébuchante. Une fois ce sésame acquis, une autre chaîne attend le citoyen, plus longue et dans une atmosphère étouffante qui lui semble interminable. Arrivé devant le préposé aux guichets, il lui faudra présenter les documents nécessaires. Si les conditions sont remplies, un autre ticket lui est remis, précisant la date de remise du document. Dans la négative, il faudra repasser par le même circuit. Mais le citoyen n'est pas au bout de ses peines. A la date fixée, le document peut ne pas être prêt. Tel est le cas de plusieurs citoyens que nous avons rencontrés sur les lieux et qui nous ont présenté des tickets datés du mois de juin. Une situation aux conséquences pénalisantes. En effet, et comme l'a souligné cette étudiante, « pour la délivrance du S12, il nous a été exigé, comme condition, de présenter notre carte d'identité dont la date de validité est arrivée à expiration. Aussi et avec ce retard, je n'ai pu percevoir ma bourse, vu que le postier a refusé ma pièce d'identité expirée ». D'autres citoyens, résidant pour l'une à Batna et pour l'autre à Bordj Bou Arréridj, ont dû passer les quatre premières journées de Ramadhan loin de leurs familles, faute de n'avoir pas été servis, selon leurs propos, dans les temps prescrits. « Je réside à Bordj. Je suis arrivé à Oran le mercredi. J'ai déposé le même jour mon dossier contre la remise d'un ticket de couleur rouge. A l'heure fixée, je me suis entendu dire que le registre était égaré et qu'il fallait revenir le jour suivant. Et, depuis, je suis toujours dans l'attente », a-t-il indiqué d'un air dépité. C'est ainsi qu'en compagnie d'une autre journaliste, nous avons demandé à être reçus par le Directeur de l'Etat Civil qui, pour toute réponse, nous a orientés vers le chargé de la communication. Un chargé de la communication qui nous avait pourtant lui-même orienté vers ce responsable.