Un quota de logements au ras des pâquerettes et une demande en croissance exponentielle. C'est en ces termes que se décline l'insoutenable équation de l'habitat rural appuyé par le fonds national du logement dans la commune de Chellata. «Nous avons bénéficié en tout et pour tout de 30 aides à l'autoconstruction, au titre du programme de l'année 2019. C'est un quota dérisoire», a confié Madjid Arzoug, le P/APC, tout en mettant en exergue l'énorme inadéquation entre ce quota et la demande sociale exprimée. «Nous avons comptabilisé près de 300 demandes de souscription et les chiffres sont promis à une hausse certaine», a-t-il confié. L'édile communal a appelé vivement de ses vœux l'affectation de quotas supplémentaires au profit de sa commune pour répondre ne serait-ce qu'à une partie de la demande. «A l'inverse de bien d'autres communes qui ont été dotées de logements sociaux à la pelle, Chellata est lésée sur toute la ligne. Pour aller vers plus d'équité, les pouvoirs publics devraient faire des compensations en nous attribuant des quotas consistants dans la formule de l'habitat rural», a-t-il suggéré. Si ce statu quo préjudiciable devait perdurer, subodore-t-on, des cohortes de villageois seraient tentées de déserter leurs clochers en cédant aux sirènes de l'exode. «Sous peine de voir nos villages et nos hameaux se dépeupler, l'Etat doit poursuivre sa mission de régulation, en encourageant l'occupation pérenne de l'espace rural. La première mesure incitative est l'octroi du logement FONAL, lequel compte parmi les puissants facteurs de fixation de la population», a plaidé un élu local.