La demande sur le logement rural est de plus en plus importante dans la wilaya de Relizane. Les responsables de l'APC expliquent qu'il y a une forte inadéquation entre des quotas, au ras de pâquerettes, et une demande qui évolue crescendo. "Depuis 2017, nous avons bénéficié, en tout et pour tout, de 50 aides à l'autoconstruction, lesquelles ont été distribuées en 2018", nous confie le maire de Belacel, qualifiant ce quota d'"insuffisant". "Nous sollicitons l'affectation de quotas plus consistants, pour absorber ne serait-ce qu'une partie de la demande qui ne cesse de progresser", lance-t-il. Et d'enchaîner : "Nous sommes régulièrement assaillis par les réclamations des citoyens, qui s'interrogent et s'inquiètent de l'absence de nouveaux programmes. Hélas, nous ne pouvons donner aucune suite à leurs requêtes, mais seulement les transmettre à qui de droit." Conséquence logique de l'indisponibilité de l'offre en logements, la demande explose. "Nous avons recensé 1300 demandes, et les souscriptions ne cessent d'affluer", nous fait savoir l'édile communal. Quelques prétendants au Fonal de Belacel, que nous avons interrogés sur le sujet, nous ont fait part de leur sentiment d'incompréhension et de dépit. "On ne peut pas comprendre que le programme Fonal carbure à plein régime un peu partout, pendant qu'on lui donne un coup d'arrêt à Belacel, laissant des centaines de demandeurs dans le désarroi", fulmine un prétendant du village Denaïdia, lequel a fait sa demande depuis plus de trois années. "Nous n'avons ni le logement LPL, ni le LSP, ni le LPP et que sais-je encore ! Seul le Fonal a droit de cité et, à l'évidence, on est en train de le remettre en cause. Si cela venait à se confirmer, les campagnards que nous sommes n'auraient d'autre choix que d'aller s'installer en ville", s'inquiète un autre souscripteur au Fonal du village de M'hafid. E. Yacine