Sachets de détritus éventrés, abats d'ovins, peaux de moutons sur les trottoirs, sur les bords de route, odeurs nauséabondes, mouches, une chaleur accablante... c'était l'atmosphère repoussante, le jour de l'Aïd et 24h plus tard, à Tlemcen. C'est l'Aïd de toutes les saletés, de l'incivisme total, diront certains. «Les services de l'APC ont bon dos ; en vérité, c'est la faute aux citoyens qui, égoïstes et peu scrupuleux de la propreté de leur ville, ont jeté leurs saletés dans la rue, sous leurs fenêtres...», reconnaît un père de famille outré par le décor repoussant de sa cité à Oujlida. «C'est une sorte de course contre la montre, nos services sont passés dans les quartiers et cités, mais une heure après, c'est comme si on n'avait rien fait, les gens continuaient de vider leurs poubelles anarchiquement», se désole un élu. Dans certaines communes, comme Maghnia, les citoyens ont été informés du passage du camion-poubelle avant midi pour le ramassage des ordures. «L'appel des autorités locales a été entendu par la majorité des ménages et c'est tout à leur honneur. On n'a pas vu les détritus joncher le sol comme auparavant, même si des pères de famille ont sorti leurs poubelles dans l'après-midi, mais on est loin des dépotoirs en plein quartiers et cités...», se félicite Ahmed B, président d'association.