Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a insisté hier sur le volume des exportations futures du gaz de l'Algérie qui seront réduites à compter 2025 pour ne plus exporter à partir 2030 que 25 à 30 milliards mètre cube (M3). Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la rencontre Gouvernement-Walis, M. Attar a relevé que certains organes de presse en reprenant ses déclarations ont « semé une grande confusion » sur les exportations futures de gaz de l'Algérie en affichant 25 milliards M3 à compter de 2025, précisant que cela est « complètement erroné ». Le ministre de l'Energie a mentionné qu'avec « les réserves prouvées restantes actuellement et l'augmentation de la consommation intérieure, la compagnie nationale Sonatrach devra réduire ses exportations à compter de 2025 pour ne plus exporter à partir de 2030 et non 2025 que 25 à 30 milliards M3 ». D'où la nécessité, a-t-il souligné, « d'explorer, d'améliorer les taux de récupération et pourquoi pas aller au gaz de schiste, si c'est nécessaire à cause des besoins intérieurs au delà de 2030 ». Abdelmadjid Attar a annoncé par ailleurs que les pertes des compagnies nationales de l'énergie étaient estimées à près de 125 milliards de dinars, en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus. Il a souligné que l'économie nationale et le marché pétrolier en particulier traversent une période difficile, marquée par une chute des cours et une baisse de la demande mondiale depuis la fin du 1er trimestre 2020, en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, impactant négativement l'économie nationale. Les recettes de l'Etat issues des exportations des hydrocarbures a diminué de près de 40% durant le 1er semestre 2020 par rapport à la même période de l'année 2019, a-t-il poursuivi, ajoutant que les pertes enregistrées par les compagnies du secteur de l'Energie, en raison de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, sont estimées à près de 125 milliards DA. Tous ces facteurs réunis ont exacerbé la situation, notamment face à la hausse croissante de la demande interne d'énergie avec près de 7% par an, a estimé le ministre. Pour faire face à cette situation, le secteur de l'Energie a pris une série de mesures à court terme pour revoir ses prévisions notamment la réduction de l'investissement et des dépenses de fonctionnement, tout en préservant le niveau de production de l'énergie et en garantissant la distribution, a-t-il soutenu.