Les élus de l'APC de Constantine sont convoqués aujourd'hui en session ordinaire pour débattre du budget supplémentaire (BS), a-t-on appris de source municipale. En effet, selon des informations en notre possession, c'est une enveloppe financière importante que les 33 élus siégeant au conseil communal vont tenter de répartir en fonction des projets jugés prioritaires. A ce titre, d'aucuns s'attendent à ce que le collège des élus constantinois accorde, à l'issue de cette session, les moyens financiers nécessaires à la réalisation du programme de réhabilitation et d'assainissement ciblant les neuf secteurs urbains de la commune dans le cadre du plan communal de développement (PCD), d'autant que la plupart des cités de la ville sont réellement dans une situation déplorable. Une situation qui a été à maintes reprises à l'origine de la contestation de la population, de même que des dizaines de pétitions ont été adressées aux autorités locales pour dénoncer la déliquescence et la dégradation du cadre de vie. En janvier dernier, lors de la session de l'APC consacrée au budget primitif, il était question, en effet, de procéder à la réfection du réseau AEP, notamment dans les cités El Gammas, Boudraâ Salah et les Mûriers ainsi que l'aménagement de la voirie au niveau de la majorité des neuf secteurs urbains. Un programme nécessitant 413 millions de dinars. Cela étant, outre la voirie et la réfection de l'AEP, les élus locaux envisagent également l'aménagement et la réfection des trottoirs dans plusieurs quartiers, notamment à Boudraâ Salah et au 5 Juillet, pour un montant estimé à 12 millions de dinars. Or, avec un budget primitif s'élevant à 96 milliards de dinars, jugé trop faible par les municipaux constantinois et dont 63% sont engloutis dans la masse salariale, l'APC de la ville du Vieux-Rocher n'avait pas les moyens de concrétiser certains projets, mais grâce à un BS qu'on dit « assez conséquent », celle-ci pourrait enfin tenir ses promesses et atténuer la colère des locataires des cités déshéritées et prévenir de nouveaux foyers de contestation généralement déclenchés par le manque d'eau et le peu de considération accordé par les officiels aux doléances des citoyens.