La réalisation de 9 écoles primaires et 5 cantines a été l'un des principaux points de la réunion du comité de la ville de Sétif du 3 mars 2019. Dix-huit mois plus tard, les équipements ne sont toujours pas livrés. Au grand malheur des potaches d'El Hidab, de Chouf Lekdad, de Bouaroua, de Aïn Trick et de la cité Tlidjene contraints de poursuivre leur scolarité dans des conditions des plus lamentables. Lancés pour un délai de 5 à 10 mois, les groupements ayant mobilisé une manne financière de l'ordre de 702.631.576.37 DA avancent à pas de tortue. Si les travaux de l'une des trois nouvelles écoles d'El Hidab ont atteint les 90% ce n'est pas le cas pour les écoles de Tlidjene n'ayant pas dépassé le seuil des 25% Alors que le chantier de l'établissement de Bouaroua n'a été installé que le 3 Août 2020. Les bambins d'Ain Trick, de Dali Boudjemaa et Souakir devront prendre leur mal en patience. Pour un problème de choix de Terrain le lancement du groupement d'Ain Trick est différé. L'évaluation des offres du lot de l'école Dali Boudjemaa a commencé le 9 août dernier. L'école Souakir doit attendre la validation du marché. «La dramatique situation de la ville de Sétif tombée en ruine est la résultante d'une navigation à vue. La honte, la cité des bâtisseurs est incapable de réaliser des écoles et des cantines dans les délais impartis. Le P/APC et l'exécutif communal sont les principaux responsables de la catastrophe», soulignent non sans colère des élus ne pouvant que constater les dégâts. La «casse» touche en outre les 5 cantines dont le dossier est actuellement au niveau de la commission des évaluations des offres. Inscrite à l'ordre du budget communal pour une enveloppe de 75 millions de dinars, l'opération ciblant les écoles Benbaouche Amar, Sayoud Messaoud, Tchier Abdallah, Maameche Saïd et Bouras Lamri souffre elle aussi des lenteurs d'une Assemblée ne mesurant pas les désagréments causés à de petits enfants. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les 5 autres cantines (Zighem Mohamed, Boudhane Abdelmadjid et Boudour Mohamed, Mahrougui Haoues et Belaid Mohamed, Semchedine Hadj et Boulahia Abdelkader) inscrites à l'actif du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) ne sont pas mieux loties, attendent la fin des procédures administratives. Initiée par les pouvoirs publics, la généralisation de l'énergie solaire dans les établissements scolaires n'est pas la priorité de la commune de Sétif. L'opération n'a pas dépassé le seuil de l'école Madjouri Mohamed. De l'ordre de 10 197 705,00 DA, la deuxième opération ciblant l'école Guenifi Mohamed attend la désignation d'un autre opérateur. Notons à toutes fins utiles que l'histoire des 9 écoles et 5 cantines a été suivie par les deux derniers walis (Nacer Maskri et Mohamed Belkateb) qui n'ont pu venir à bout des «faux» argumentaires d'un exécutif communal trouvant la «parade» à chaque comité d'une ville aux abois.