Des dizaines d'enseignants des trois paliers du système éducatif se sont rassemblés dimanche matin devant le siège de la direction de l'éducation de Biskra pour dénoncer les ponctions sur leurs salaires du mois en cours et exprimer le malaise profond qu'ils ressentent suite à cette procédure les privant de leurs revenus complets «en cette situation de crise sanitaire et de rentrée scolaire et sociale des plus sensibles», ont-ils souligné. Qualifiant les retenues effectuées sur les salaires d'«arbitraires, injustifiées, car opérées en dehors de la réglementation» du fait que tout fonctionnaire doit être destinataire d'un questionnaire par voie hiérarchique avant d'être sanctionné. Les protestataires ont appelé le premier responsable du secteur, Mohamed Louafi, a ouvrir des négociations et des séances de concertation avec les syndicats «afin de ne pas mettre tous les enseignants dans le même sac et de recourir à des mesures coercitives de masse qui sont des abus intolérables contre les bons fonctionnaires», est-il précisé dans un communiqué du bureau local du Cnapeste. «Plus de 2 000 enseignants ont perçu des salaires tronqués sans avertissement ni notification des griefs retenus à leur encontre. Parmi eux, il y a des malades chroniques, des femmes enceintes, des travailleurs habitant loin, des fonctionnaires qui ont été appelés pour seconder des directeurs des centres d'examens et des professeurs atteints de la Covid-19 qui peuvent justifier leurs absences aux examens ; d'autres encore qui ont travaillé normalement depuis le 23 août et qui se sont retrouvés inexplicablement et injustement avec un salaire amputé de 10 000 voire 12 000 DA. C'est du mépris et une avanie inacceptable contre le corps pédagogique», a clamé l'un des présents à ce sit-in. Advertisements