Nouveau bras de fer entre le Cnapeste et le ministère de l'Education. Les ponctions sur les salaires des grévistes sont au cœur du nouvel épisode de tension entre les deux parties. La ministre de l'Education est catégorique : les ponctions seront maintenues. Le syndicat appelle sa base à réfléchir à la manière de répliquer. Encore un foyer de tension dans le secteur de l'éducation. La fin de la grève du Cnapeste ne signe visiblement pas la fin de la confrontation entre le syndicat autonome et la tutelle. Le Cnapeste monte une fois de plus au créneau pour s'opposer aux ponctions sur les salaires des enseignants grévistes. La ministre de l'Education réplique qu'elle n'a pas l'intention de revenir sur sa décision. Depuis Blida où elle était en visite, Nouria Benghabrit expliquait qu'il s'agissait avant tout d'une question de morale et de respect de la loi. Elle affirme, en effet, que «selon la loi, quand un enseignant ou un fonctionnaire ne fait pas son travail, il a des ponctions en retour», ajoutant que son département avait procédé dans une première étape à des ponctions concernant la période allant du 30 décembre au 20 janvier et que «là-dessus, il n'y aura pas de marche arrière». Sur le total des jours à ponctionner, il en restait dix. Le ministère de l'Education avait proposé au Cnapeste d'appliquer ces ponctions à raison de trois jours par mois. Une proposition rejetée par le syndicat à l'issue de la réunion organisée dimanche dernier. Un refus qui fera dire à la ministre que la négociation selon le Cnapeste consiste à «imposer un avis et à attendre que l'autre partie exécute». Le syndicat, pour sa part, ne l'entend pas de cette oreille. Lundi, il rendait public un communiqué dans lequel il appelait sa base à se mobiliser. Le Cnapeste affirme qu'«au moment où un accord a été trouvé pour mettre un calendrier pour les retenues relatives aux journées de grèves, le bureau national a été surpris par les instructions envoyées par le ministère de l'Education nationale aux Directions de l'éducation portant sur la ponction du salaire du mois de mars», ajoutant que la rencontre de dimanche, qui avait duré dix heures, s'était soldée par un échec «en raison de la position de la tutelle qui a fait machine arrière sur son engagement portant sur le 31 mars fixé comme une date limite pour la fin des travaux de la commission technique mixte afin de déterminer le pourcentage pour la promotion dans certains rangs». C'est dans ce contexte que le syndicat appelle ses adhérents à tenir des assemblées générales avant le 15 mars et des assemblées de wilayas le 17 mars afin de déterminer «les moyens de répondre aux provocations» et préparer la tenue des travaux du conseil national dont la date sera fixée ultérieurement. S'il n'est pas question de grève, le Cnapeste étudie l'éventualité de boycotter les examens nationaux. N. I.