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Décolonisations : du sang et des larmes sur France 2 : Le documentaire-événement de la rentrée
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2020

Le 6 octobre dernier, un documentaire-évènement : Décolonisations : du sang et des larmes, cosigné par l'historien Pascal Blanchard et le réalisateur David Korn-Brzoza et raconté par le comédien cinéaste Lucien Jean-Baptiste, a été diffusé en prime-time sur une chaîne du service public, en l'occurrence France 2.
Plus de deux millions et demi de téléspectateurs en France ont pu découvrir à une pareille heure d'écoute, un décryptage aussi complet et sans concession des heures les plus sombres de l'histoire de France s'agissant d'un sujet tabou, la décolonisation, étonne et surprend tout à la fois. Pascal Blanchard, l'un des deux co-auteurs est connu depuis plus d'une décennie pour la pertinence de ses écrits qui en font à ce jour l'un des meilleurs historiens à s'être spécialisé sur les thèmes des colonisations/décolonisations ainsi que sur les problématiques de l'immigration en France.
Nul doute que ce film-documentaire de 2 fois 80 minutes fera date et référence autour d'un sujet longtemps occulté ou, pire encore, biaisé : la vérité sur la répression et les massacres dissimulés pendant les trois décennies de l'histoire de l'effondrement de l'empire colonial français. La première partie, intitulée La Fracture couvre la période qui va de 1931 à 1954. Elle s'ouvre sur la fameuse exposition coloniale internationale de 1931 qui a pour cadre la capitale Paris et qui marque l'apogée de l'âge colonial.
L'empire français s'étend alors sur une quarantaine de territoires et quelque cent-dix millions d'hommes et de femmes sous domination coloniale. Alors au summum de leur puissance et de leur prospérité, les autorités françaises se révèlent sourdes et aveugles à des premiers signes de contestation de l'ordre colonial qui coïncident avec l'émergence de voix discordantes, portées par Allal el Fassi au Maroc, Messali Hadj en Algérie, Habib Bourguiba en Tunisie, Aimé Césaire aux Antilles, Léopold Sedar Senghor au Sénégal ou Ho Chi Minh en Indochine.
Et en un quart de siècle, l'empire colonial ne va cesser de se démembrer jusqu'à disparaître totalement bien après Les Pays-Bas et le Royaume-Uni de la Grande-Bretagne. Comme le dit le commentaire en voix off, durant son occupation, la France «a exploité plus qu'elle n'a civilisé».
Et partout les peuples colonisés ont soif d'émancipation tandis que la France va s'acharner à préserver ses colonies par tous les moyens, tantôt réprimant comme on le voit dans le film au Cameroun, à Madagascar, en Indochine entre autres, tantôt rusant en arguant de réformes qui feront long feu au fil d'élections truquées.
La première partie prend fin sur la défaite de Diên Biên Phu et la perte de l'Indochine qui passera le relais au Maghreb et à l'Algérie en particulier, laquelle occupe la majeure partie du deuxième volet intitulé La Rupture et qui va de 1954 à 2017.
Ce qui fait la force et la réussite de ce documentaire, c'est qu'il ne dissimule rien des valeurs bafouées par la France qui va recourir sans état d'âme à la torture, au massacre de populations civiles, à l'élimination des opposants et jusqu'à l'utilisation du napalm.
L'autre centre d'intérêt du film, c'est, outre la qualité des archives inédites et colorisées, le recours à des témoignages plus riches les uns que les autres et qui vont des acteurs encore en vie aux générations qui ont suivi et qui témoignent, qu'il s'agisse des anciens combattants ou de leurs descendants. Dans Télérama, Pascal Blanchard insiste sur le fait que «nous n'avons pas les mêmes mémoires, nous ne les aurons jamais. Mais nous avons la même histoire.
Il faut accepter que le récit de nos familles respectives ne soit pas le même, que le grand-oncle qui a ‘'fait'' l'Algérie n'aura jamais la même mémoire que le Guadeloupéen dont le père est mort en 1967 tué par la police. Mais nous sommes tous le fruit de cette histoire, je suis d'ailleurs persuadé qu'il faut un lieu qui témoigne de la volonté d'écrire cette histoire en commun, un musée sur ce moment majeur de notre histoire : celui de la colonisation puis des indépendances». Et nous laisserons le mot de la fin à la combattante Zohra Drif qui souligne à propos : «On n'écrit pas l'Histoire avec une gomme...».
Mouloud Mimoun
Nb : Rediffusion de ce programme jusqu'au 5 décembre sur france.tv
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