Ouverte depuis maintenant un an, la maison d'art Crescendo School est un espace artistique fondé par deux artistes diplômés des écoles de musique. Il s'agit du violoniste Djamel Slifi et de la pianiste Fatima-Zohra Chine. Tous les deux ont toujours rêvé d'ouvrir un lieu où les artistes pouvaient se retrouver afin de discuter et partager leur passion des arts. Mis à part les maisons de jeunes qui se sont manifestement dégradées ces dernières années, des écoles ou des espaces réservés exclusivement à la création artistique se font de plus en plus rares du moins dans les wilayas autour de la capitale. Il fallait mettre en place un lieu où les jeunes passionnés d'art peuvent se retrouver pour faire vivre et exprimer leur art librement. «Aujourd'hui, notre souhait a été réalisé surtout dans une ville où ce type de lieu est très peu, voire quasi inexistant», atteste la cofondatrice et pianiste, Fatima-Zohra Chine. En effet, Crescendo School est à la fois une école d'art, un espace d'apprentissage artistique ainsi qu'un foyer pour accueillir les artistes. «La semaine derrière, je suis venue pour le vernissage d'une exposition d'art abstrait. Et j'ai adoré le concept de cette nouvelle maison d'art. L'espace est très accueillant. D'ailleurs, je pense sans doute m'y inscrire», confie Hayet, une étudiante. Les fondateurs insistent sur le fait d'accompagner et d'encadrer les futurs collaborateurs en tout temps. Art et mentalités Dans son ensemble, l'école est composée de cinq espaces artistiques, une salle pour les arts plastiques, une pour pratiquer de la guitare, une autre pour le violon, une pour les amoureux de danse classique et une dernière afin d'organiser des cafés littéraires. Pour rappel, ces disciplines artistiques seront chaperonnées par des enseignants professionnels, autrement dit de véritables artistes diplômés des écoles d'art. «Notre objectif est de promouvoir les passionnés d'art, mais aussi la ville afin de changer un peu les mentalités autour de l'art», explique le cofondateur et violoniste, Djamel Slifi. Il est vrai que dans certaines mentalités algériennes, le domaine de l'art en tant que métier d'avenir n'est pas forcément quelque chose de très accepté ou encore bien compris. Selon une partie de la société, «l'art n'est pas un métier qui rapporte suffisamment d'argent pour faire vivre sa famille. Il est décrit comme étant une passion secondaire plutôt qu'un vrai métier». Pourtant, de nombreux artistes ont pu se frayer un chemin professionnel très brillant. En ce qui concerne les fondateurs de Crescendo School, ils déplorent qu'à leur début, ils n'avaient pas eu la chance d'être soutenus et encouragés dans leur carrière artistique. Et aujourd'hui, ils souhaitent offrir leur aide en retour afin de donner toutes les chances aux futurs artistes dans la réalisation de leurs rêves et passions. Situé à Blida 13 Mai, l'école se trouve dans un quartier très animé et très facile d'accès. Advertisements