Peut-on espérer ou s'attendre à une relance effective de la culture de vigne de table sur le littoral de la wilaya, notamment sur sa partie ouest qui a connu un arrachage massif de ce type de plantations ? Il faut rappeler que des centaines d'hectares de vigne ont été perdus depuis des années du fait surtout de l'expansion urbaine effrénée de la ville de Ténès vers l'ouest jusqu'à Mainis, sur une longueur de 6 km. Cependant, dans la commune limitrophe de Sidi Abderrahmane, on tente de limiter au maximum les dégâts en lançant certaines actions visant à redonner vie au vignoble et à préserver ce qui reste de cette culture stratégique génératrice d'emplois dans une région durement touchée par le chômage. L'une de ces initiatives est l'ouverture de cette filière à l'investissement privé à travers le partenariat public-privé (34%-66%). L'expérience a déjà été lancée dans la commune côtière de Sidi Abderrahmane, à 20 km à l'ouest de Ténès, où un opérateur privé a procédé à la plantation d'une superficie en vigne de table en pergola (système de support de la vigne grimpante), une première dans la région. L'opération, selon des sources locales, devrait être poursuivie par des investissements similaires à Messadia, dans la commune d'El Marsa et dans d'autres exploitations agricoles, longeant la façade maritime. De l'avis d'un spécialiste du domaine, quelque 700 hectares de vignoble pourraient être récupérés et remis en exploitation de la frontière entre Sidi Abderrahmane et Ténès jusqu'à la limite avec la wilaya de Mostaganem. Cette superficie inclue les zones agricoles destinées à être transformées en zones d'expansion touristique sur une surface globale de 630 hectares mais elles restent pour le moment patrimoine du secteur agricole. Pas de déclassement Une source proche du dossier nous a confirmé que les terres en question, situées à Mainis et à Ain Hamadi et Tigheza, n'ont pas fait l'objet de déclassement pour cet usage et peuvent aisément retrouver leur vocation initiale, à savoir la production de raisins de table «Muscat» et «Dattier». Selon notre interlocuteur, le vignoble du littoral-ouest a connu une régression importante de son potentiel productif en raison de l'absence de renouvellement des anciennes plantations, du manque d'eau d'irrigation et des difficultés financières et autres que rencontrent les EAC. «Les jeunes aussi commencent à s'intéresser à la culture de la vigne de table et ne demandent qu'à être soutenus par les pouvoirs-publics pour retravailler ces terres et contribuer au développement de cette culture qui constituait jadis la principale ressource des habitants du littoral». Du coup, ces derniers, comme les jeunes désireux de s'investir dans cette activité agricole, insistent sur l'impérieuse nécessité d'inclure la renaissance du vignoble local dans le programme de développement rural de la wilaya. Advertisements