Frôlant le niveau mort de 12 millions de mètres cubes, au-dessous duquel on ne peut pomper l'eau, le barrage Aïn Zada, d'une capacité de 125 millions m3, risque de ne plus pouvoir alimenter correctement les citoyens en eau potable et de provoquer des vagues de mécontentement chez les citoyens. Une situation qui a contraint les services de l'Algérienne des eaux (ADE) à adapter le programme de distribution en tentant d'alimenter «équitablement» ses clients des douze communes affiliées à l'ADE suivant la nouvelle donne. Exception faite aux trois communes de Tixter, Ras El Oued et Aïn Tasserra, alimentées depuis des forages, et dont le quota sera destiné pour renforcer le débit des neuf communes restantes. Soit un volume de 19 000 m3 à partager au lieu des 27 000 m3 habituels avant le stress hydrique et le rabattement de la nappe phréatique. «La situation est telle qu'on est dans l'obligation de baisser le volume destiné aux 56 000 habitants clients de la ville de Bordj Bou Arréridj, alimentés habituellement à hauteur de 70% quotidiennement et 30% au rythme d'un jour sur deux, à 13 000 m3 par jour, soit au rythme d'un jour sur trois. Et si la morosité météorologique persiste, nous allons passer au rythme d'un jour sur quatre voire plus. D'ailleurs, les localités de Medjana et El Achir en sont à un jour sur six», soutient M. Ghouila, directeur de l'ADE. «Nous n'y sommes pour rien dans cette situation. En ces circonstances, de très faible pluviométrie, nous lançons un appel aux citoyens pour faire preuve de civisme et de compréhension en rationalisant l'usage de l'eau, en attendant de meilleures conditions météorologiques», a-t-il conclu. Advertisements