La situation épidémiologique se complique davantage dans la capitale. Plusieurs hôpitaux connaissent une saturation à cause de la Covid-19, a-t-on appris de source médicale. Depuis le début de la semaine dernière, des patients ont été invités à solliciter d'autres hôpitaux pour leur prise en charge. Le personnel soignant se retrouve donc devant des situations inextricables en raison du manque de lits pour les personnes testées positives, par imagerie notamment. A Kouba, l'hôpital Bachir Mentouri n'accepte plus de patients atteints par le coronavirus. Programmée pour accueillir une vingtaine de patients atteints d'une forme «intermédiaire» de la maladie, cette unité en accueille un nombre plus élevé actuellement. «J'ai essayé de trouver une prise en charge pour mon frère qui a été touché par le virus, on nous a signifié qu'il n'est plus possible vu le nombre de lits limités consacrés aux soins des patients atteints. Même chose au niveau de l'hôpital d'El Kettar où l'établissement est complètement saturé. Nous avons été dans l'obligation de le placer en urgence, vu la gravité de son cas, dans une clinique privée située à Bir Mourad Raïs», témoigne un citoyen. En l'absence de l'espace nécessaire pour l'accueil des malades, certains services de chirurgie ont été utilisés pour recevoir des personnes infectées par le coronavirus. «Aux urgences de l'établissement, c'est catastrophique. Il faut que les gens en prennent conscience. Chaque soir, ce sont trois à quatre personnes qui attendent dans leur box que des places de l'unité Covid se libèrent», détaille un praticien de santé au chu de Kouba. Même constat au niveau de l'hôpital Mustapha Bacha, ainsi que celui d'El Kettar où le problème se pose avec acuité. Les unités sont au bord de la saturation. Certains patients, vu le nombre élevé au sein de ces services, ont été invités à regagner leurs domicile avec le traitement nécessaire. «De nombreux patients sont pris en charge à l'unité de soins respiratoires durant 10 à 15 jours. Parfois, les nouveaux patients sont mis sur liste d'attente pendant deux, voire trois jours, jusqu'à ce qu'ils puissent recevoir le traitement dont ils ont besoin», regrette le médecin. Advertisements