Le problème des sempiternelles coupures d'eau et les perturbations de l'alimentation en cette source vitale dans les foyers, qui durent depuis plusieurs mois, seront réglés d'ici l'année prochaine. C'est ce qu'a laissé entendre le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, lors d'une sortie mardi dernier, aux berges de oued El Harrach, à l'issue d'une campagne de plantation d'arbres. En effet, un programme de forage de 50 puits, réparti sur plusieurs communes de la capitale est en cours de réalisation, annonce le responsable lors de sa sortie. Ce projet vise à parer au manque d'eau en cas d'une éventuelle forte baisse de la pluviométrie. Cette réalisation vise par ailleurs à consolider l'activité des dizaines de stations de dessalement de l'eau de mer ainsi que les opérations de pompage de l'une des plus importantes stations de la capitale, à savoir celle de Tassala El Mardja ainsi que la grande station de dessalement d'eau d'El Hamma laquelle produit actuellement plus 200 000 m3/j pour les besoins de l'ensemble des communes de l'intra muros. Quant à celle de Tessala El Merdja, cette dernière alimente les localités de l'ouest d'Alger, à savoir Draria, Douéra, Souidania, Ouled Fayet, Rahmania, El Achour, Baba Hassen, Saoula, Khraissia, Dely Ibrahim et Chéraga. Une deuxième station mitoyenne alimente Tassala El Mardja, Douéra et une partie de Birtouta. Selon le premier responsable du secteur hydraulique, le bien-fondé de ce projet n'est plus à démontrer. Il permettra d'améliorer, d'optimiser et de rénover les infrastructures de distribution d'eau potable, de lutter contre le gaspillage de cette ressource dans une ville de forte population comme Alger. S'agissant des coupures d'eau au niveau de la capitale, M. Berraki a écarté l'hypothèse d'un manque de quantité d'eau stockée. Il a affirmé que ces coupures sont dues à des opérations de réparation de canalisations et de lutte contre les fuites provoquant une perturbation de l'alimentation en eau au niveau de la capitale. «Je tiens à rassurer les habitants de la capitale que les quantités d'eau stockées leur suffisent jusqu'à l'hiver prochain», a-t-il souligné. De plus, il a estimé «prématuré» de parler d'une situation de sécheresse. Concernant la baisse des réserves en eau, le ministre a fait savoir que la période estivale et la pandémie de la Covid-19 ont contribué à causer une surconsommation de près de 10%. Selon la direction des ressources en eau, le stress hydrique durant cette période de l'année est à écarter, étant donné que la ville d'Alger recèle de ressources hydriques avec une production qui dépasse un million de mètres cubes par jour pour une population de plus de quatre millions d'habitants. Il est à noter qu'en 2018, la Seaal avait lancé un programme qui vise à la réalisation de quinze puits d'une capacité de pompage de 14 000 m3 par jour d'eau potable, mis en service et exploités pour renforcer l'opération de distribution au profit des citoyens à l'ouest d'Alger. Ces travaux de forage ont été confiés, rappelons-le, à l'Entreprise de réalisation de forages hydraulique et travaux électromécaniques (Formhyd), avec un coût avoisinant les 600 millions de dinars. A l'aune de ce prochain lancement, la capitale comptabilisera un nombre avoisinant les 300 grands puits d'eau, ce qui permettra de satisfaire en quantité suffisante la demande de la population de la capitale, dont la consommation est estimée à plus d'un million de mètre cubes/jour. Advertisements