Les destinées du club sportif amateur CSA/ESS, détenant plus de 94% des actions de la SSPA/Blacks Eagles, sont désormais entre les mains de Kamel Lafi. Le nouveau président du CSA a été élu samedi lors d'une assemblées générale élective, marquée par deux faits saillants. Contestée, la procuration de l'ex-président du directoire se trouvant depuis plus de trois mois à l'étranger, est le premier accroc d'un conclave protégé par un impressionnant cordon de sécurité. Le fait que Hamadi Nefir, un des derniers anciens dirigeants du club, ait été indirectement empêché d'assister à l'AGE, est l'autre fausse note. A l'issue du vote, le vieux dirigeant rejoint la salle où il jette un véritable pavé dans la mare. «Je n'ai demandé à quiconque de voter à ma place. La procuration est un faux», fulmine le vieux Nefir. La sortie du vieil homme porte un sacré coup à une élection remportée par Lafi, avec 22 voix contre 16 pour Larbaoui, qui enfonce le clou : «La conscience des 16 membres ayant voté pour moi est tranquille. Je n'ai soudoyé personne. La mésaventure de cheikh Hamadi Nefir n'est pas fortuite.» Soulignons que la course au «valorisant» poste de président du CSA a finalement opposé Lafi à Larbaoui. Et ce, suite au retrait des trois autres candidats, ayant finalement postulé pour une simple opération de communication. Prenant les rênes d'un club faisant face à des dettes de plus de 22 milliards de centimes, dont 4 milliards de salaires impayés des joueurs et du staff technique, Lafi n'aura pas la tâche facile. Ayant promis de placer son ami Serrar à la tête du conseil d'administration de la SSPA à la place de Azzedine Arab, le nouveau patron du CSA compte ouvrir le capital de la SSPA et réactiver les autres disciplines. Ayant ouvertement déclaré que l'Entente n'a pas besoin du parrainage d'une entreprise publique, Lafi a-t-il les moyens de sa politique ? Qui voudrait acquérir les actions d'une société n'existant que sur le papier ? Avec plus de 22 milliards de dettes, le CSA peut-il subvenir aux besoins des nouvelles sections sportives ? Prenant le train en marche, la nouvelle équipe dirigeante a-t-elle les moyens financiers pour les importantes échéances avançant à grandes enjambées ? Oubliant que les mots ont un sens, Lafi va-t-il honorer ses engagements ? La réponse coule de source. Intervenant quelques jours du début du championnat national et de la compétition continentale, l'intronisation de Lafi, appelé à rentrer rapidement dans le vif du sujet, a lieu dans une conjoncture des plus complexes. Appelé à parer au plus pressé, Lafi qui n'a pas les coudées franches devrait au préalable renvoyer l'ascenseur à ses «supports», lesquels n'ont ménagé aucun effort pour l'aider à revenir au club, confronté plus que jamais à un terrible ouragan. Ne perdant pas son temps, la nouvelle équipe a commencé hier la «purge». Elle s'est attaquée au chargé de la communication lié à la SSPA par un contrat de travail... Advertisements