L e secrétaire général au ministère de la Sécurité sahraoui, Sidi Ould Oukal, a affirmé, jeudi, dans une déclaration à l'agence de presse sahraouie (SPS) que «le Maroc dissimule ses pertes face à l'armée populaire de libération sahraouie (APLS) depuis la violation de l'accord du cessez-le-feu de 1991 et l'agression contre les civils sahraouis dans la région d'El Guerguerat le 13 novembre dernier». Selon le même responsable, cette manœuvre du Maroc «est due à plusieurs facteurs, notamment la peur de reconnaître l'autre partie et sa situation économique précaire», ajoutant que «la construction d'une muraille entourant la ville occupée de Samara par le Maroc est une preuve que ce dernier commence à sentir ses pertes et ses défaites». «Les attaques de l'APLS se poursuivront jusqu'à la réalisation de l'objectif suprême, à savoir l'indépendance», a-t-il assuré. Les unités de l'APLS ont poursuivi les attaques intenses sur des bases et positions de l'armée d'occupation marocaine le long du mur militaire à El Guerguerat, avait indiqué le communiqué n°21 de la Défense sahraouie. «Les attaques ont engendré des dégâts considérables matériels et humains dans les rangs des forces d'occupation marocaines le long du mur de la honte», ajoute-t-on de même source. Devant la gravité de la situation, le ministre des Affaires étrangères de Russie, Sergueï Lavrov, a appelé, jeudi, les parties au conflit au Sahara occidental, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre le processus onusien. Dans un entretien téléphonique avec son homologue marocain, M. Lavrov a discuté des développements de la situation au Sahara occidental, face aux affrontements militaires incessants dans la région d'El Guerguerat suite à la violation par le Maroc de l'Accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier. Il a appelé à la retenue, au respect du cessez-le-feu et à la reprise des négociations sous l'égide de l'ONU, a indiqué un communiqué du MAE russe rapporté par l'agence Sputnik. «assumer les responsabilités» Avant lui, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait appelé, mercredi, l'Union africaine (UA) à assumer sa responsabilité face aux graves développements de la situation au Sahara occidental et aux tentatives d'imposer la politique du fait accompli dans les territoires d'un membre fondateur de l'UA. Dans son intervention par visioconférence lors des travaux de la 21e session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que «face aux graves développements de la situation au Sahara occidental, notre organisation continentale, qui a joué un rôle constructif dans l'élaboration et l'adoption du plan de règlement onusien, ne peut pas rester en marge», soulignant que «vu l'échec total du mécanisme de la troïka, le Conseil africain de paix et de sécurité doit assumer la responsabilité qui lui incombe, conformément au texte de son protocole d'institution». Après avoir affirmé que la situation actuelle au Sahara occidental «constitue une source de grande inquiétude pour l'Algérie», M. Boukadoum a prévenu qu'«outre les tentatives d'imposer la politique du fait accompli dans les territoires d'un membre fondateur de notre organisation, les violations enregistrées contre des civils dans la région d'El Guerguerat ont posé de sérieux défis susceptibles de mettre en péril la paix et la sécurité dans toute la région». Ces développements, a ajouté le ministre des Affaires étrangères selon l'APS qui rapporte l'information, «interviennent au moment où le processus politique de l'ONU pour le règlement de la question sahraouie se trouve dans une impasse sans précédent qui a exacerbé les souffrances du peuple sahraoui en l'absence de perspectives de négociations politiques sérieuses permettant l'autodétermination du peuple sahraoui». Advertisements