Le Mouvement démocratique et social (MDS) tiendra son congrès les 6, 7 et 8 juillet prochain. Cette date a été arrêtée jeudi dernier, lors de la réunion du conseil national présidée par Hachemi Cherif. Hormis cette décision, le débat autour des élections partielles en Kabylie a éclipsé les points inscrits à l'ordre du jour dont l'évaluation de la situation politique nationale et la préparation du congrès. Le duel serré entre les partisans d'une participation du MDS à cette échéance et les récalcitrants a amené la direction à surseoir à toute prise de position et de convoquer, si nécessité se fait sentir, un conseil national extraordinaire. Hachemi Cherif, même convalescent, s'est, pour cadrer les débats, montré d'une fermeté que les membres du conseil national auront du mal à oublier. Pour lui, la participation du MDS à ces élections est subordonnée à la réunion de garanties sur la nature démocratique de cette échéance. Plus circonspect, Hachemi Cherif lance à l'adresse des membres du conseil national : « Participer dans les conditions actuelles est un acte suicidaire. » Les intervenants, notamment ceux qui plaident pour la participation du MDS à ces élections, ne semblent pas prêts à lâcher du lest. Ils mettent en avant la nécessité de changer les moyens de la lutte démocratique après 15 ans d'abstention. Soudain, Hachemi Cherif, visiblement hors de lui, déclare ne plus se reconnaître dans le mouvement. « Dans ce cas, je me démarque dès aujourd'hui », lâche le leader du MDS pour rappeler à l'ordre ceux qui focalisent sur ces élections. Si El Hachemi était applaudi pour son verbe tranchant. La tension gagne les esprits de certains membres du conseil national. Le SG par intérim, Hocine Ali, a dû prendre la parole pour aplanir toutes les susceptibilités en rappelant la ligne stratégique du parti : « Notre objectif demeure l'instauration d'un Etat républicain, démocratique et moderne. » Le silence s'installe. Pour ressouder encore les membres du conseil national, le SG par intérim réaffirme la position du MDS sur l'évolution actuelle du pays : « On assiste à une évolution contradictoire. D'un côté, une société qui exprime de plus en plus son besoin du changement, de démocratie et de prospérité. De l'autre côté, un pouvoir hybride et otage de sa nature rentière et bureaucratique. Ainsi, la société va s'autonomiser du pouvoir. » Des mises au point pertinentes qui ont ramené de l'ordre dans la salle.