Pour la troisième année successive, les militants du Mouvement démocratique et social, MDS, vont célébrer l'anniversaire du décès du leader historique de leur parti, El Hachemi Cherif, en rangs dispersés. Après l'hommage de l'aile de Ahmed Meliani, qui occupe le siège national depuis deux ans, c'est autour de l'autre branche, celle de Hocine Ali, qui se dit héritière du défunt, de célébrer la disparition d'El Hachemi Cherif, à travers, d'abord, un communiqué distribué à la presse et, ensuite, un recueillement, aujourd'hui, au cimetière de Miramar. Et comme chaque année, l'anniversaire du décès d'El Hachemi Cherif sert aussi d'opportunités pour les responsables du parti de se prononcer sur la situation économique et politique du pays. «Le constat d'échec fait par Bouteflika devant les élus locaux est une banalisation de l'autocritique. Il vise à dédouaner le pouvoir puisque aucune mesure significative n'est prise pour remédier à l'échec», constate le document signé par Hocine Ali. Sur le plan purement interne, le communiqué du MDS, version Hocine Ali, annonce, pour la énième fois, la tenue d'un congrès «à la rentrée». Contrairement aux années précédentes, aucune date n'a été avancée. C'est juste si le document invite «tous les militants sans exception et les citoyens pour participer aux débats et contribuer au succès de ce congrès». Il faut rappeler que depuis le décès de Hachemi Cherif le 2 août 2005 des suites d'un cancer, deux tendances sont créées au sein du Mouvement démocratique et social (MDS). L'une présidée par Hocine Ali, qui était déjà intérimaire lorsque El Hachemi Cherif était malade. Elle comporte une bonne partie des membres de l'ancien bureau national, mais une bonne proportion de la composante du conseil national, organe suprême entre deux congrès, lui échappe, tout comme pour l'autre aile dirigée par Ahmed Meliani. Cette dernière a pris la direction nationale depuis septembre 2005 presque de force suite à la défection d'une bonne partie du conseil national qui n'arrive même pas à se réunir faute de quorum. Un congrès d'unité était même prévu en 2006, mais vite reporté à cause toujours des dissensions internes. Chaque partie campe sur ses positions et le MDS est presque réduit depuis trois ans à sa plus simple expression. Lors des élections locales et législatives de 2007, l'aile de Hocine Ali a participé avec une seule liste APC et plusieurs APW ainsi que certaines listes aux législatives. Le MDS dispose, théoriquement, d'un député à l'Assemblée populaire nationale. Mais le parti peine à renouveler ses instances, trois ans après la disparition d'El Hachemi Cherif. A. B.