Les Constantinois, notamment les automobilistes, devront apprendre à vivre désormais avec les chantiers des travaux publics. Dans une ville qui n'en a pas vu autant durant des années, des travaux sont lancés presque simultanément sur les principaux axes. Depuis quelques semaines déjà, la route menant vers l'aéroport Mohamed Boudiaf, la cité Zouaghi est le site d'un important chantier pour la réalisation d'un échangeur, afin de desservir au mieux les usagers de la route vers la nouvelle ville Ali Mendjeli et atténuer la pression sur un carrefour dangereux qui a été le lieu de nombreux cafouillages. Durant la même période, le lancement d'un projet similaire sur le contournement de la RN 27 reliant les sorties nord et ouest de la ville, à proximité de l'entrée vers la cité du 5 Juillet 1962, sera suivi par l'entame, le 2 avril, des travaux d'une trémie, la première du genre à Constantine, sur le boulevard Che Guevara, à quelques mètres de la mosquée Emir Abdelkader, après la déviation des conduites de gaz et d'eau potable et qui auront traîné durant des semaines en raison des mauvaises conditions climatiques. Si l'objectif de la direction des travaux publics, à travers la réalisation de ces deux projets demeure la régulation d'une situation devenue insupportable, le choix simultané des deux sites, distants à peine de quelques centaines de mètres, ne manquera pas de créer des désagréments aux conducteurs. Ces derniers se trouvent engagés dans un véritable labyrinthe, notamment aux heures de pointe. Des détours plus ou moins longs selon la destination sont inévitables pour rejoindre, à partir de l'autoroute, les cités du 5 Juillet, Boudjenana, 20 Août 1956 et Filali. Le bitumage, pour la circonstance, du tronçon de l'avenue Kaddour Boumeddous passant à proximité de la station régionale de l'ENTV, délaissée pour des années, ne suffira pas pour contourner le flux important des véhicules. Quant aux automobilistes qui s'engagent dans le boulevard Che Guevara, ils se retrouvent face à un véritable dilemme pour rejoindre le centre-ville ou la RN 5. Au vu des expériences vécues par le passé et la cadence avec laquelle sont menés les travaux, il faudra compter au moins 9 mois pour assister à l'achèvement de l'échangeur du 5 Juillet, alors que la trémie de l'Emir Abdelkader risque de durer encore longtemps. Alors que l'été approche et s'annonce déjà chaud, les conducteurs sont appelés à être plus patients en attendant des jours meilleurs sur les routes constantinoises.