L'USM Alger a raté son examen de passage face au Ahly du Caire (0-1) et, par la même, compromis ses chances de qualification aux quarts de finale de la ligue des champions. S'ils veulent poursuivre l'aventure africaine, les Usmistes sont obligés de réaliser un exploit au Caire dans deux semaines. Après ce qu'ils ont montré vendredi, ils auront bien du mal à renverser la vapeur face à un adversaire qui, lui, a confirmé la réputation qui l'avait précédé avant sa venue à Alger. Le staff technique usmiste avait prévu ce cas de figure. Djamel Menad et Mustapha Aksouh ont été les derniers surpris par la belle prestation des Egyptiens parce qu'ils avaient supervisé cette formation par le biais de cassettes. Les recommandations fournies avant la rencontre n'ont pas servi à grand-chose. Les camarades de Barakat ont fermé le jeu, laissant peu d'espace à leurs adversaires qui n'ont pas répondu à l'attente des coaches qui voulaient que les partenaires du capitaine Mounir Zeghdoud jouent vite pour déstabiliser les Rouge et Blanc (vêtus de bleu pour la circonstance). L'ouverture du score, intervenue rapidement, a faussé les calculs de l'USM Alger. Bien en place, fermant bien tous les espaces, se regroupant très vite à la perte du ballon, les joueurs égyptiens ont gêné leurs adversaires dans la progression du ballon. Ces derniers, au lieu de jouer vite, ont versé dans leur péché mignon, c'est-à-dire porter inutilement le ballon, privilégiant l'exploit individuel au lieu et place d'un jeu collectif qui était le meilleur moyen de venir à bout du Ahly. Les Usmistes ont un tas d'arguments pour justifier la défaite (blessures, interruption de la compétition durant trois semaines...), mais il faut se résoudre à regarder la réalité en face. Nos joueurs n'ont pas la même pointure que leurs adversaires de vendredi. Leur niveau ne dépasse pas le cadre local. C'est amer, mais c'est la (triste) réalité d'un football qui avance à reculons.