L'adage «Tout travail mérite salaire» n'est pas de mise à l'Entente de Sétif où les salariés, dont certains joueurs, n'ont pas été payés depuis au moins dix mois. Le forfait du nerf de la guerre n'a pas empêché les partenaires de Karaoui à s'illustrer, à honorer leurs engagements, collectionner les succès, à prendre les commandes de la Ligue une où la décantation commence à se dessiner. Ne misant que sur les subsides des autorités locales, les dirigeants d'hier et d'aujourd'hui ont, le moins que l'on puisse dire, failli. Ayant pourtant réglé leurs «problèmes personnels», les «managers» n'ont pas fait l'effort pour diversifier les sources de financement d'une «vache à traire» à l'agonie financièrement. Effectivement, la situation financière de l'ES Sétif est catastrophique. En plus des dettes qui s'accumulent, les salaires impayés des joueurs, des staffs techniques, médical et administratif dépasseraient les 20 milliards de centimes. Ne pouvant «survivre» avec le palliatif des primes de match gonflées injustement et anarchiquement (octroyer 20 millions de centimes pour la victoire face au CSC est une nouvelle aberration), les joueurs gavés de surcroît par des promesses sans lendemain ont failli zapper l'entraînement de dimanche. Intervenant à quelques heures de la rencontre ESS-OM, comptant pour la 10e journée de championnat, le coup de gueule des partenaires de Nemdil oblige une nouvelle fois, Nabil Kouki à intervenir, à éteindre le feu. Refusant toute idée de parrainage de l'Entente par une entreprise publique seule et unique solution pour sauver un Aigle noir embourbé dans des turbulences interminables, le nouveau conseil d'administration d'une virtuelle SSPA qui aurait réglé hier la question de la passation de consignes, n'a toujours pas accordé ses violons. Pour désamorcer une véritable bombe à retardement, le nouveau conseil d'aministration doit, en premier lieu, débloquer le compte bancaire, trouver un arrangement avec les créanciers et payer les salariés accomplissant de fort belle manière leurs de devoirs. Ayant annoncé la venue d'une compagnie aérienne asiatique, en l'occurrence Mars Airlines et de nombreux sponsors de renom, la nouvelle équipe dirigeante s'occupe de l'accessoire. Au lieu de prendre le taureau par les cornes, l'ancien et nouveau numéro un d'un club naviguant à vue se voile la face. L'installation d'une «direction de la communication» et le changement du logo de l'Aigle noir sétifien s'apparentant à deux faux actes de gestion n'arrangeant pas les affaires de l'ESS payant cash la politique de la fuite en avant. Pour bien négocier le match piège d'aujourd'hui, sachant que l'O Médéa version Hadjar est difficile à jouer hors de ses bases, les partenaires de Djahnit, qui ne s'abreuvent pas des bonnes paroles, ont non seulement accepté de surseoir au mouvement de grève, mais donné un sursis à leur direction devant parer au plus pressé, régler en urgence le lourd passif de longues années de non gestion ainsi que la facture du prochain déplacement au Ghana... Advertisements