La cité, à l'image de bien d'autres, est victime d'un laisser-aller et d'un manque d'intérêt de la part de certains responsables. Les conditions d'une vie digne et normale manquent grandement à Bellouta, à l'ouest de la capitale. Cette localité relevant de la commune de Staouéli est «délaissée» et ses habitants souffrent le martyre au quotidien. Pour autant, les autorités locales pouvaient bien y remédier en engageant de petites actions ciblées, ne coûtant pas cher au Trésor public et dont les retombées seront plus que positives pour les résidents. C'est d'ailleurs ce que pensent de nombreux habitants, qui estiment que leur cité, à l'image de bien d'autres, est victime d'un laisser-aller et d'un manque d'intérêt de la part de certains responsables. «J'ai emmené ma femme dans la salle de soins pour enlever des points de suture suite une césarienne. On lui a dit qu'ils n'avaient pas les moyens pour ce faire. On a dû aller à Zéralda», raconte, dépité, un père de famille. «Pourtant, ce genre de soins ne demande pas de grands moyens», ajoute-t-il, affirmant que «cette structure semble ouverte pour la forme et non pas pour porter assistance à la population». Mais les déboires des habitants de Bellouta ne s'arrêtent pas là. Le transport des voyageurs est l'un des problèmes qui empoisonnent la vie des résidents. Des travailleurs, qui se lèvent très tôt le matin, sont quotidiennement confrontés au diktat de transporteurs «sans scrupules». «Ils ne daignent démarrer qu'une fois leur véhicule est plein comme un œuf», signale un citoyen, ajoutant que cette situation est à l'origine de tensions et d'engueulades quotidiennes entre usagers et propriétaires de bus. Ces derniers passent jusqu'à 20 minutes en arrêt, ils remplissent tous les sièges et le couloir, en violation totale des mesures d'hygiène et de distanciation physique en ces temps de pandémie de Covid-19. En l'absence des bus de l'Etusa, ces transporteurs privés, dont le seul objectif est le gain facile et rapide, travaillent à leur guise. Les week-ends, notamment dans la matinée, ils sont absents et leurs clients sont livrés à eux-mêmes. Des pères de famille et des personnes malades sont contraints de recourir aux taxis clandestins pour leurs déplacements. «De Bellouta à Bouchaoui, l'on paye 200 DA, alors que vers Staouéli l'addition est de 400 à 500 DA», s'indigne un résident, qui pointe un dysfonctionnement flagrant dans l'organisation du transport des voyageurs sur cette ligne. Par ailleurs, si les habitants de cette localité estiment que la mise à la disposition des jeunes et des petits enfants d'aires de jeux et d'espaces sportifs est un luxe, ils dénoncent, toutefois, un manquement flagrant qui porte atteinte à leur cadre de vie et la salubrité publique. En fait, le ramassage des ordures n'est effectué qu'une fois par semaine voire, parfois, plus. «Le camion de collecte des déchets ménagers ne passe pas tous les jours. Cela est inacceptable...». Advertisements