– Tidjllabine : Six écoles sans cantine Des milliers d'élèves de la wilaya de Boumerdès se contentent d'un petit sandwich en guise de repas à midi. A Tidjllabine, une des communes les plus riches de la wilaya, six écoles primaires sont dépourvues de cantines. Prendre un repas chaud et riche en calories reste un rêve pour les élèves de Lamrayel, Ahel El Koudia, Mansas et Berghlou. Pourtant, le président Tebboune a fait de cette question une priorité, donnant des instructions fermes aux walis pour remédier à cette carence. «Nous avons sept écoles à travers notre commune, mais sept n'ont pas de cantines», dira Saber Rabah, vice-président de l'APC, ajoutant qu'aucun projet n'est inscrit alléger les souffrances des potaches. Même le transport scolaire n'est pas garanti pour tous les élèves. Les collégiens des villages de Lamrayel et Belhassenet dépensent 60 DA/jour pour pouvoir suivre les cours. Des dépenses qui pèsent lourdement sur la bourse des ménages. Cette année l'APC a engagé trois transporteurs privés pour un montant de deux millions de dinars. «On n'a 4 bus, dont 2 sont vétustes et tombent souvent en panne», précise l'édile local. – Zemmouri : La ZET menacée par le béton D'une superficie de plus de 400 ha, la zone d'extension touristique de Zemmouri Ouest subit une urbanisation anarchique et accélérée. Cette zone, qui devra accueillir des infrastructures touristiques et des structures hôtelières légères, a vu pousser en son sein ces derniers mois des dizaines de constructions à l'aspect lugubre. Même le cordon dunaire, pourtant protégé par la loi 02.02 du 5 février 2002 relative à la préservation du littoral, n'a pas échappé au phénomène de bétonisation, a-t-on constaté sur place. «La spéculation foncière faire rage ici. Il y a des gens qui proposent des terrains à la vente entre 15 000 et 18 000 DA/m2. Tout le monde veut avoir une petite villa au bord de la mer», dira un citoyen. Ce business florissant touche même les surfaces situées à 200m du plan d'eau. «Plus de 500 personnes ont déjà acheté des terrains sur place avec des actes de propriété dans l'indivision. Certains les ont même clôturées. Or, outre les habitations en préfabriqué et les structures hôtelières, aucune autre construction n'est toléré dans la zone», souligne un cadre de la direction du tourisme, ajoutant que les autorités n'ont rien pu faire pour préserver ce foncier touristique. Le wali et le P/APC ont été alertés par les inspecteurs du tourisme à maintes reprises. Des patrouilles de la gendarmerie ont été dépêchées sur place pour arrêter le massacre, mais elles ont été chassées à coups de pierres, a-t-on encore appris. – Madinet : 700 MDA de créances non recouvrés Touchées de plein fouet par la crise financière, de nombreuses communes de la wilaya de Boumerdès peinent à honorer leurs engagements vis-à-vis Madinet, un Epic de wilaya chargé de la collecte des ordures ménagères. Les créances de cette entreprise s'élèvent à 700 millions de dinars, précise Ammi Ali, son premier responsable. Une situation qui n'a pas été sans conséquences sur la qualité de ses services, notamment dans les grands centres urbains, tels que Bordj Menaiel, Boumerdès, Ouled Moussa, Khemis El Khechna, etc. «400 millions de nos créances remontent à 2019, tandis que le reste, soit 300 millions, devaient être encaissés durant l'exercice précédent», indique-t-il. Entre autres mauvais payeurs, il cite les communes de Bordj Manaiel, Hamadi, Ouled Moussa Thénia, Corso, Tidjllabine, etc. Selon lui, les deux premières municipalités doivent à Madinet une cagnotte de plus de 20 milliards de centimes. «Certaines assemblées oublient que nous avons 1400 employés et des charges importantes à couvrir. Notre masse salariale dépasse 60 millions de dinars par mois», a-t-il souligné. Si certaines municipalités disposent de ressources financières pour s'acquitter de leurs dettes, d'autres doivent recevoir des subventions de la wilaya pour le faire. La commune du chef-lieu de wilaya alloue annuellement une enveloppe de 120 MDA pour assurer la collecte des ordures ménagères. Madinet perçoit 2400 DA pour chaque tonne de déchets ramassés et jetés aux CET de Corso et Zemmouri. Ce montant est réduit à 800 DA quand le ramassage est assuré par les moyens de l'assemblée. Advertisements