L'ébullition que connaît la maison mouloudéenne ces derniers jours, avec la colère des supporters, qui a atteint son paroxysme, lundi avec l'attaque et le saccage du siège de Sonatrach, coïncidant avec la mauvaise passe de l'équipe sur le plan sportif et au mercato raté, a fait réagir le président de la SSPA/Le Doyen, Abdenacer Almas. S'exprimant sur la page Facebook officielle du club, le patron du Mouloudia a d'entrée condamné l'attaque du siège de Sonatrach, propriétaire du club. «Je remercie les supporters pour leur soutien à l'équipe. Je demande juste aux jeunes de rester calmes et d'éviter de se faire manipuler. On condamne avec fermeté ces actes de vandalisme. On considère que leurs auteurs ont été manipulés par des gens qui se reconnaîtront d'eux-mêmes et qui veulent pêcher en eau trouble», dira d'emblée Almas. Et de poursuivre : «Le MCA est un grand club. On savait que des gens tenteront de casser la dynamique de l'équipe en faisant tout pour nous déstabiliser. Cela ne diminuera en rien de notre volonté. On a tracé des objectifs et on fera tout pour les atteindre.» «La baisse de rythme est mentale et ne doit pas être justifiée par l'argent» Des incidents que beaucoup ont liés aux derniers événements au sein du club avec, entre autres, les résultats en déclin de l'équipe. «Il ne s'agit que d'un passage à vide prévisible. L'enchaînement des rencontres est pour quelque chose dans cette baisse de rythme. Et cela arrive dans tous les clubs du monde», assure Almas. «La crise financière est mondiale, surtout en raison de la crise sanitaire. Tous les clubs souffrent sur ce plan. Cela ne doit aucunement justifier les derniers résultats. Pour nous, c'est d'ordre mental et ils n'ont aucun lien avec la régularisation financière des joueurs. Il faut que les supporters sachent que contrairement aux autres clubs, nos joueurs en sont seulement à leur troisième salaire impayé. Et au Mouloudia, on n'a jamais bafoué les droits des joueurs. Il y aura une entrée d'argent imminente et tout le monde sera régularisé. C'est donc une situation tout à fait normale, et il n'y a pas lieu d'en faire une affaire», insiste le président Almas. «La sortie de Neghiz est le fruit de la pression qu'il subit» Poursuivant au sujet des résultats de l'équipe, Almas s'est dit satisfait du parcours du club, malgré les derniers faux pas : «Sur l'ensemble, et malgré les derniers résultats, on est satisfait. On a une confiance totale en le staff technique et le groupe pour surmonter ce petit passage à vide», annonce Almas, renouvelant ainsi sa confiance à l'entraîneur Nabil Neghiz, allant jusqu'à le défendre après l'avoir fustigé pour des déclarations jugées incendiaires, tout en mettant en exergue le travail accompli. «On a parlé avec l'entraîneur après ses déclarations et on lui a fait des reproches, en tant que direction. Mais on a pris en considération la conjoncture dans laquelle il a fait ces déclarations, où il était sous forte pression. On est persuadé que c'était juste un lapsus et on se projette désormais vers l'avenir. Le travail effectué aussi bien durant la préparation que depuis l'entame de la saison par Neguiz est considérable, sans parler du recrutement judicieux qu'il a fait. On est pour la stabilité et ce n'est pas parce que l'équipe a perdu un match, qu'on doit changer l'entraîneur. Les supporters doivent comprendre que c'est avec de la stabilité qu'on obtient de bons résultats.» «Ce mercato exceptionnel était une mascarade» L'autre raison de la colère des fans est liée au ratage par la direction du dernier mercato exceptionnel, où le club n'a enregistré aucune recrue. «Quand on se penche sur ce mercato, on se rend compte que c'est une mascarade. On a été le premier à demander l'ouverture d'une fenêtre des transferts pour se renforcer en prévision de la LDC. L'idée en soi était bonne, mais la manière et les conditions ont fait qu'il est devenu un mercato piège. Donner moi un seul joueur au chômage qui peut donner un plus actuellement ? Et c'est pour cette raison qu'on n'a pas pu recruter, alors qu'on était les initiateurs de ce projet. On devait recruter Benkhemassa de Malaga, malheureusement, le club espagnol avec qui on a eu un accord s'est ravisé à la dernière minute», explique Almas. Le président ne manquera pas de faire des révélations au sujet du cas Rooney : «Un responsable de la FAF nous a avisé que la licence de Rooney a été annulée. Mais à l'heure où je vous parle, la Ligue refuse de l'annuler en prétextant qu'elle n'a rien reçu de la FAF. C'est une véritable gabegie qui nous prive de recruter un attaquant africain», explique-t-il. A la fin de son intervention, Almas s'exprimera sur les démissions successives au sein du conseil d'administration, en apportant certaines précisions. «On remercie Bachta pour le travail qu'il a effectué, même si je dois préciser que sa décision a été prise pour des considérations personnelles. Il l'a signalé dans sa lettre de démission. Pour Belkhiri, il a annoncé sa démission dans les médias, mais ne l'a pas fait par écrit. On l'a refusée et il est toujours avec nous», conclut le président du Mouloudia. Advertisements