Privés des services de Bekakchi et Djahnit, deux éléments importants de l'échiquier à Nabil Kouki, le onze sétifien a pu damer le pion à l'Asante Kotoko dans son antre. En s'imposant à Accra sur le score de 2 à 1, l'Entente prend option, fait un grand pas vers la phase de poules de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), le seul titre manquant à une collection de 27 trophées. Néanmoins, la deuxième mi-temps des 16esde finale-bis de la CAF ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. La cauchemardesque situation financière du club se trouvant à deux pas d'une faillite en est la cause. Gavés par des promesses sans lendemain, les joueurs impayés depuis de longs mois menacent de faire grève et de boycotter le match retour de la compétition continentale. Les bonnes «paroles» des présidents du CSA et du conseil d'administration qui ont fait miroiter monts et merveilles accentuent les difficultés du club phare de Aïn Fouara fonctionnant sans le sou. Vivotant sur un véritable volcan dormant, l'ESS qui n'est toujours pas placée sous la coupe d'une grande entreprise publique agonise. Pour éviter le dépôt de bilan, l'Aigle noir a besoin, en urgence d'une importante manne financière. Des joueurs sans solde depuis 16 mois Pour démêler un tel écheveau, la nouvelle direction, qui avait pourtant clamé qu'elle était en mesure de se passer des aides et subvention des autorités, a demandé hier une audience au wali de Sétif. Le chef de l'exécutif est sollicité pour une aide urgente. Se retrouvant entre le marteau et l'enclume, les managers du club, qui n'ont toujours pas ramené les «sponsors» promis, sont tenus de désamorcer la bombe et de régulariser des salaires impayés depuis des mois. Pour illustrer de tels propos, Karaoui attend depuis 16 mois, Djahnit 11 mois. Les impayés des deux éléments s'élèvent nous dit-on à 72 millions de dinars (7,2 milliards de centimes). La situation des autres joueurs n'est guère reluisante. Percevant mensuellement 3,30 millions de dinars, Nabil Kouki n'est pas payé depuis décembre dernier. Il en est de même pour ses trois adjoints. Recrutés lors du mercato estival pour un salaire de 140 millions de centimes chacun, Messala, Khaïri et Meddour n'ont toujours pas perçu l'avance des trois mois. Déposées au niveau de la commission des litiges de la FAF, les plaintes des anciens joueurs, tels Redouani, Draoui, Aïboud, Rahba, Cherama, Boultif et Demene compliquent l'existence de l'un des plus grands clubs du pays faisant face à l'indifférence, pour ne pas dire l'ostracisme des décideurs adeptes du deux poids deux mesures... Advertisements