Les marchands ambulants demeurent une solution conjoncturelle, en attendant que des marchés soient réalisés dans différents coins de la ville pour subvenir aux multiples besoins des habitants. Les premiers étals anarchiques et camionnettes vendant à la criée ou stationnées à différents points font leur apparition à la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Faute de marchés couverts ou formels de fruits et légumes, cette nouvelle méga-cité et censée être intelligente, risque de tomber de l'anarchie que connaissent les différents quartiers et villes du pays. N'ayant pas d'autre choix, les résidents n'y voient pas d'inconvénients, mais de nombr d'entre eux émettent l'espoir de ne pas voir leur cité, encore toute neuve, se transformer en un bazar sale et puant. «A ce rythme, on y va tout droit», indique un résident. Ainsi, quelques étals informels ont déjà été installés à proximité du grand boulevard. Les clients sont nombreux, a-t-on constaté. Ceux habitant les îlots limitrophes viennent à pied faire leurs emplettes, d'autres, logés plus loin, stationnent leurs voitures, font leurs achats et poursuivent leur chemin. Un peu plus loin, au niveau d'un carrefour, de l'autre côté de cette immense nouvelle ville, des camionnettes y pointent quotidiennement. Des pères et des mères de famille se sont habitués à leur présence quasi permanente et s'y approvisionnent quotidiennement. «Au début, on faisait nos achats à Zéralda ou carrément à la sortie du travail. Depuis que ces vendeurs sont là, on peut éviter de s'encombrer d'un couffin, on achète sur place et on rentre chez nous», nous explique un groupe de résidents. Manque d'infrastructures Selon eux, une aussi grande cité censée accueillir quelque 30 000 habitants doit être dotée de plusieurs marchés couverts de fruits et légumes. Ce qui n'est toujours pas le cas, bien qu'il s'agisse de structures nécessaires pour les résidents. Ces derniers temps, des agences bancaires, de Sonelgaz et autres opérateurs ont été ouvertes, mais cela demeure insuffisant pour répondre à tous les besoins des habitants. Si certaines prestations peuvent attendre ou être accomplies loin de la cité, ce n'est sûrement pas le cas pour les achats quotidiens en fruits et légumes, entre autres. Au début, les premiers résidents s'approvisionnaient chez des vendeurs installés sur la route menant vers la commune de Zéralda. Mais compte tenu des besoins, de plus en plus en hausse, exprimés par la population, au fur et à mesure que les logements sont attribués, les commerçants ont fini par s'introduire dans l'espace urbain. Et leur nombre ne cesse d'augmenter. L'avantage avec ces jeunes vendeurs, c'est qu'ils proposent des produits à des prix relativement moins chers. Pour pallier tout risque d'anarchie et préserver la propreté du cadre de vie, des résidents suggèrent de désigner des endroits bien précis pour le stationnement des camionnettes et que les vendeurs procèdent au nettoyage et à la collecte des déchets là où les étals anarchiques sont déployés. Une solution conjoncturelle, en attendant que des marchés soient réalisés dans différents coins de la ville pour subvenir aux multiples besoins des habitants. Advertisements