Depuis l'apparition et la propagation de la pandémie de Covid-19 en mars de l'année dernière, les activités artistiques et culturelles s'en sont trouvées réduites à une portion congrue dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Qu'on en juge ! Le théâtre régional, dont le siège se trouve à Aïn Beïda, a maintenu ses portes closes. Aucune production théâtrale n'y a vu le jour. Les fonctionnaires de cette auguste institution rongent leur frein et attendent patiemment que la pandémie disparaisse définitivement. Qu'on se rappelle que durant les années passées, le théâtre a donné des dizaines de représentations artistiques aux écoliers et collégiens, et ce, pendant les vacances scolaires et les jours fériés. Qu'est devenue la salle de cinéma Tahar Ouettar inaugurée dernièrement après une grande réhabilitation ? Cette salle de cinéma, dont la construction remonte aux années 40' du siècle dernier, a été abandonnée à son triste sort pendant de longues années. L'Office national de la culture et de l'information (ONCI) a pris sur lui de l'équiper en appareils de projection numériques. Malheureusement, le public n'a pas été au rendez-vous ! Pourquoi ? D'aucuns, interrogés, mettent cette défection sur le compte du manque de publicité et d'information sur l'existence du cinéma. D'autres, par contre, pointent du doigt la disparition de la génération des cinéphiles. Qu'à cela ne tienne, la salle n'a pas fermé ses portes, trouvant un palliatif dans d'autres activités. En effet, les gérants, pour ne pas céder à la fatalité, ont fait appel à des comédiens pour animer des séances théâtrales au profit des enfants. Et ça a marché. Aujourd'hui, on fait courir le bruit que l'Office compte s'en décharger au bénéfice d'un privé ! Nous en saurons un peu plus sur le sort réservé à cette salle de cinéma qui a fait les beaux jours des cinéphiles d'un temps qui n'est plus dans les jours à venir. Nous avons pris attache avec le directeur de la culture pour plus de précision. Il nous a affirmé que pour sa part il a informé le ministère sur cette situation qui n'est pas propre à la seule salle d'Aïn Beïda, mais concerne aussi la salle Sidi R'Ghiss d'Oum El Bouaghi. Selon Ali Bouzoualegh, directeur de la culture de la wilaya, c'est le ministère qui devra prendre la décision concernant la gestion ou l'abandon des salles de cinéma par l'ONCI. Etant entendu que les salles de cinéma sont, outre le fait d'être des espaces culturels, des entreprises à caractère commercial. Les autres espaces culturels, comme les bibliothèques et les centres, eux aussi vivent une certaine léthargie. Les bibliothèques de Meskiana et de Aïn Beïda ne drainent guère de lecteurs, malgré des rayonnages chargés de livres très utiles. Les autres communes de la wilaya, elles aussi, vivent une situation similaire. Advertisements