Après avoir fait le plus important à Accra, où ils se sont défaits d'une bonne formation de l'Asante Kotoko sur le score de 2 à 1, les Sétifiens ont quelque peu fléchi dans leur antre, où ils se sont illustrés par d'innombrables ratages. Emoussés physiquement, les Ghanéens ne pouvaient renverser la situation et damer le pion à des Sétifiens motivés à l'idée de prendre part pour la 8e fois dans l'histoire du club à la phase des poules d'une compétition continentale. Même s'ils n'ont pas été inquiétés par les Porcupine Warriors dans un jour sans, les Noir et Blanc, qui avaient la possibilité de pointer au moins une ou deux banderilles, n'ont pas réalisé le match attendu. Au grand dam de leurs fidèles supporters stressés 90 minutes durant. Pléthorique en fautes techniques et déchets, la copie de la deuxième manche des 16es de finale-bis laisse les observateurs ainsi que les initiés sur leur faim. En réservant une place dans les poules, l'ESS a, certes, atteint un premier objectif, celui de revenir au devant de la scène continentale. Néanmoins, la qualification ne peut être l'arbre qui cache la forêt. Tournant avec un effectif sans grande expérience des joutes internationales, l'Aigle noir ne disposant pas de grandes doublures a besoin de renfort dans l'animation offensive et l'attaque. La présence de grandes formations, comme l'ES Sahel, le CS Sfax, la JSK et le Raja de Casablanca, donne à la phase des poules de la CAF une autre dimension. Continuer l'aventure africaine avec un groupe restreint, jouant de surcroît sur plusieurs fronts, serait un suicide. Se chamaillant pour un oui ou pour un non, les nouveaux dirigeants doivent accorder leurs violons, qualifier le Ghanéen Daniel Loumity, et offrir à Nabil Kouki de meilleurs outils de travail, indispensables pour affronter la suite du championnat national, et le Ahly de Benghazi, Orlando-Pirates(Afrique du Sud) et des Nigérians d'Enyimba, les colocataires de l'Aigle noir en phase des poules avançant à grandes enjambées, car la première journée est programmée pour le 10 mars prochain ... Serrar-Lafi, le clash Le match retour ESS – Asante Kotoko a été marqué par l'énigmatique éclipse de Serrar, le président du Conseil d'administration (CA) miné par des querelles de clocher. Soulignons que l'absence de l'ex-libéro de l'Entente des années 1980 n'est pas passée inaperçue. Contacté par El Watan, un proche du club phare de Aïn Fouara, qui a bien voulu nous parler sous le sceau de l'anonymat, n'y va pas par quatre chemins. «Contrarié par la manière de faire du président du CSA qui n'a pourtant rien à voir avec l'équipe Pro, Serrar n'acceptant pas le fait qu'on remette en cause la liste des dirigeants devant assister à ladite rencontre établie par ses soins, a préféré zapper le match. Il ne faut pas voiler le soleil avec un tamis, Serrar, Halfaya et Lafi ne sont pas sur la même longueur d'onde», souligne notre interlocuteur. Ce dernier n'a pas manqué de remettre sur le tapis la dispute du président du CSA avec un membre du CA qui s'est vu refuser l'accès du stade. Intervenant à quelques jours du 28 février, date de la régularisation d'une partie des salaires des joueurs et des staffs, ce nouveau clash démontre que la nouvelle équipe dirigeante est bel et bien divisée en deux clans, cela n'arrange pas non plus les affaires de l'équipe... Advertisements