Depuis le mois de novembre 2020, la wilaya de Constantine connaît une baisse inquiétante de la pluviométrie, tout comme plusieurs régions du pays. La population, particulièrement celle des zones d'ombre, et qui subit des perturbations récurrentes de l'alimentation en eau potable s'interroge sur le plan d'approvisionnement établi par les autorités. Pour sa part, la directrice des ressources en eau, Amina Bougoffa, rassure que la situation hydrique dans la wilaya est plus ou moins satisfaisante. Cela est dû, selon ses dires, aux efforts déployés pour faire face «à la croissance de la demande en eau, notamment dans les zones urbaines, aux contraintes physiques liées au relief et à la topographie de la ville lors de la réalisation des projets et surtout à la baisse de la pluviométrie de cette année». Notre interlocutrice ajoute que cette situation pourrait être amplifiée par les effets des changements climatiques susceptibles d'être plus prononcés. Mais vu le nombre croissant de la population, quelles sont les capacités d'approvisionnement en eau de la wilaya ? En réponse à notre question Mme Bougoffa précise que «l'alimentation journalière de Constantine atteint 335 896 m3/j». Et de poursuivre : «1 310 952 habitants sont desservis, dont 65,5% d'entre eux sont alimentés à partir des eaux superficielles à raison de 219 746 m3/j et 34,5% autres sont alimentés à partir des eaux souterraines avec 116 150 m3/j». A noter que la wilaya est alimentée par le barrage de Beni Haroun, les champs captants de Boumerzoug et de Hamma Bouziane, sans oublier les forages d'Ibn Ziad, El Khroub, Ibn Badis, Massinissa et Salah Bey. Malgré cela, plusieurs zones d'ombre, voire des quartiers dans les nouveaux pôles urbains subissent toujours les suspensions récurrentes de l'alimentation ou carrément l'absence du raccordement. Parfois, ce manque provoque la colère des citoyens. Qu'en est-il des projets à long terme afin d'éviter ce genre de situations qui reviennent chaque été ? «Ce genre de projets sera lancé dépendamment de l'évolution de la population», avance la même responsable. «Par ailleurs, des projets à court terme sont déjà en cours de réalisation. Il y a le renforcement et la sécurisation de l'alimentation en eau potable qui toucheront 80% de la population de la wilaya. Il y aura également un projet d'équipement et développement des forages existants, ainsi que la réalisation et la mise en service de nouveaux forages et des réservoirs de stockage», rappelle-t-elle. En conclusion et à propos des prévisions pour le mois de Ramadhan et l'été prochain, Amina Bougoffa affirme que sa direction a pris des mesures, en coordination avec la Seaco, pour permettre une prise en charge plus satisfaisante des besoins dans les zones déficitaires. Notre interlocutrice rassure que les zones d'ombre seront alimentées par des camions-citernes, d'une capacité de 10 m3 chacun. Advertisements