Le wali de Bechar a tenu à rassurer dimanche la population quant à lapotabilité de l'eau du projet d'envergure de transfert des eaux de la région de Boussir, dans la commune de Béni-Ounif (110 km au nord de Béchar) vers Béchar. «L'eau des dix (10) forages de Boussir est potable et d'une grande qualité pour l'approvisionnement des populations de la commune de Béchar», a assuré Tewfik Dziri à l'APS, à l'occasion de l'inauguration d'un centre de formation de transports à Béchar. «L'eau de la région de Boussir n'est nullement contaminée et les forages sont situés en haut de l'ancienne zone d'implantation du centre des essais d'armes chimiques et bactériologiques de l'armée coloniale française et l'Etat ne peut pas mettre en danger la santé des citoyens», a-t-il souligné à ce propos. Des partages et autres commentaires sur les réseaux sociaux ont mis en doute la qualité des eaux de cet important projet de transfert d'eau vers Béchar, d'où la réaction du premier responsable de la wilaya. «Les eaux de ces forages ne constituent nullement un danger pour la santé des populations et nous ne pouvons pas risquer la vie de nos concitoyens ; les analyses effectuées ont prouvé la bonne qualité de cette ressource», a signalé, pour sa part, le directeur local du secteur des Ressources en eau (DRE), Miloudi Kerzazi. Même affirmation chez l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), dont les techniciens avaient réalisé les études techniques nécessaires à la réalisation de ce projet de transfert des eaux de Boussir vers Béchar. A ce sujet, son responsable régional, Taha Ansari, a assuré que «le champ captant de la région de Béni-Ounif se situe dans une zone très éloignée des anciens sites des essais des armes chimiques et bactériologiques effectués par l'armée coloniale française». Le projet hydraulique d'envergure de transfert des eaux albiennes du champ de captage de la région de Béni-Ounif vers la commune de Béchar lancé récemment, vise essentiellement l'approvisionnement en eau potable (AEP) des habitants de Béchar. Ce projet, visant à assurer une alimentation régulière en eau potable des villes qui dépendent principalement des eaux du barrage de Djorf-Torba, a été précédé par la concrétisation d'une étude hydrogéologique réalisée par l'ANRH, au titre d'un programme de mobilisation des ressources hydriques souterraines de la wilaya, pour répondre aux besoins des populations de la région en eau potable. Une enveloppe de 9,5 milliards DA est allouée pour la réalisation des travaux inhérents à ce projet afin de permettre le transfert quotidiennement de 30.000 m3 d'eau à partir de dix (10) forages d'une profondeur de 400 mètres chacun, et qui sont tous localisés dans la région de Boussir (commune frontalière de Béni-Ounif). Les travaux de cette importante réalisation, confiée à des entreprises nationales, permettra la réalisation dans un délais de six (6) mois de plus de 180 km de conduites, de trois (3) stations de pompage et de deux grands réservoirs de 15.000 et 20.000 m3, qui seront alimentés à partir des forages précités. Pour ce projet, qui est scindé en neuf (9) lots pour permettre une intervention plus soutenue des entreprises réalisatrices dans la perspective de la réduction des délais de réalisation, ont été déployés des moyens humains et matériels importants, et ce, dans le souci de répondre aux doléances et préoccupations des habitants de la région en matière d'eau, a-t-on rappelé à la DRE.