Un médicament dangereux appelé ''Ivermectine'' est en circulation en Algérie sur le marché parallèle dont on lui voue des vertus anti Covid-19. Destiné initialement à un usage vétérinaire, il a été détourné pour le traitement humain clandestin du nouveau coronavirus. L'alerte a été donnée avant-hier par le directeur général de la prévention et la promotion de la santé Fourar Djamal dans une lettre adressée à tous les directeurs de la santé et de la population (DSP). « Je porte à votre connaissance, à titre d'alerte, le danger de la circulation sur le marché parallèle à partir de l'Afrique du sud d'un médicament dangereux appelé Ivermectine destiné initialement à un usage vétérinaire et qui a été détourné vers une utilisation humaine pour le traitement de la covid-19 » lit-on dans ce document dont El Watan détient une copie. Egalement porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, Fourar Djamal a instruit les DSP « dans un souci de préservation de la santé publique nationale pour prendre toutes les dispositions à l'effet de mettre en place l'alerte nécessaire pour détecter la présence de ce médicament et de la sensibilisation quant aux dangers de son utilisation ». L'ivermectine est un médicament utilisé contre les parasitoses, les affections provoquées par des parasites dont la gale et l'onchocercose. À l'instar de l'hydroxychloroquine, l'ivermectine a suscité l'intérêt et l'engouement, alors qu'aucune preuve de son efficacité n'a été mise à jour pour traiter la Covid-19. En effet, des chercheurs ont réalisé un essai clinique randomisé en double aveugle contre placebo. Selon le site Futura sciences, les scientifiques ont recruté 467 patients qui ont été randomisés pour recevoir l'ivermectine (300 μg/kg de poids corporel par jour) pendant 5 jours (200 patients) ou placebo (200 patients). Au terme de cet essai, ils ont conclu que le délai médian de la résolution des symptômes était de 10 jours dans le groupe ivermectine par rapport à 12 jours dans le groupe placebo. À 21 jours, 82 % des patients dans le groupe ivermectine avaient des symptômes résolus contre 79 % du groupe placebo. « Cette différence n'apparait pas significative après les analyses statistiques », ont tranché les mêmes chercheurs. Advertisements