L'université d'Alger 2 a organisé, samedi dernier, le concours de doctorat pour les langues étrangères, qui s'est tenu dans le respect total du protocole sanitaire et des mesures de prévention. Comme chaque année, un certain nombre de postes de doctorat sont attribués. Les postulants inscrits, originaires des différentes wilayas du pays, a atteint le nombre de 6000 candidats cette année. Cependant, une fois l'épreuve lancée, il n'y avait que 23% des candidats présents à l'épreuve. Rencontrée sur les lieux, Charchar Roufayla, étudiante en spécialité anglais didactique et candidate au concours, explique que c'est la deuxième fois qu'elle se présente à cette épreuve. «La première fois, je n'ai pas réussi au concours et je pense que cette fois-ci, ça ne sera pas différent, d'autant que je vois un grand nombre de participants, alors qu'il n'y a que 3 postes disponibles. J'avoue que c'est plutôt décourageant», dit-elle. Parmi les étudiants, issus des wilayas de l'intérieur du pays, Yousra Rouman venue de l'université d'Oran, spécialisée en linguistique de la langue allemande qui souligne : «Je pense avoir le potentiel qu'il faut pour faire partie des trois sélectionnés. J'ai toujours eu le doctorat en tête, et aujourd'hui, la chance se présente. Je ne vais certainement pas la laisser passer, surtout que contrairement aux autres départements, nous ne sommes pas nombreux à passer ce concours, nous sommes 32 candidats en tout», assure-t-elle. Sur le plan de l'organisation, tous les bâtiments de l'université ont été réservés aux différentes spécialités de l'offre doctorale des trois départements de la faculté (français, anglais, espagnol/allemand/italien). Rencontrée sur les lieux, Professeur Nassima Amari, enseignante au département de français, explique que rien n'a été laissé au hasard. «La commission chargée de l'organisation a tout mis en œuvre afin que tout se passe comme il se doit et en suivant des consignes claires et précises aussi bien du côté des enseignants que celui des candidats», explique l'enseignante. Notons qu'avec les inscriptions numériques sur la plateforme «Progress», les candidats peuvent postuler dans plusieurs établissements, et si le candidat est accepté par une ou plusieurs universités, celui-là ne devra choisir qu'une seule d'entre elles pour s'y inscrire «Comme chaque année, une commission des enseignants s'est occupée de préparer les sujets des deux épreuves pour chaque spécialités avant le début du concours de quelques heures, à 10h 30, les sujets étaient tous prêts», assure l'enseignante, précisant que «toute la faculté des langues étrangères a été mobilisée, enseignants, administration et certains étudiants compris. Ces derniers ont été sollicités par les différents départements afin d'orienter les candidats et les aider à trouver les salles d'examens.» Selon le Dr. Nesrine Aoudjit Bessai, doyenne de la faculté des langues étrangères, les préparatifs pour ce concours ont été entamés depuis le mois de décembre dernier. «Nous avons assuré les inscriptions sur la plateforme numérique «Progress», l'étude des dossiers administratifs et pédagogiques s'est déroulée le plus normalement possible tout en respectant les délais imposés par la hiérarchie, nous avons réunis tous les moyens matériels et humains pour assurer le bon déroulement du concours de doctorat et en raison du manque d'enseignants au niveau de la faculté des langues étrangères, nous avons sollicité des enseignants d'autres universités pour nous aider dans les corrections des épreuves du concours», affirme la doyenne. Concernant l'application du protocole sanitaire, la même responsable explique que toutes les précautions ont été prises : «Nous avons assuré la disponibilité du gel hydroalcolique dans différents lieux de l'université, tout comme les bavettes pour les enseignants et les candidats. Nous avons également mobilisé un nombre suffisant de salles, tout en minimisant au maximum le nombre de candidats par salle pour faire respecter la distanciation sociale», explique-t-elle encore. «Notre faculté a assuré la prise en charge d'environ 6000 candidats et allons afficher les résultats le mercredi (aujourd'hui. ndlr)», affirme la doyenne. Et de conclure : «Nous avons retenu la majorité des postulants sans prendre en considération le classement, et je pense qu'il est parfaitement légitime pour un étudiant de vouloir accéder au doctorat. Mais je dois reconnaître que nous avons rencontré des difficultés à cause du nombre important des participants et l'organisation de ce concours n'a pas été facile, mais aujourd'hui, nous pouvons dire que nous avons relevé le défi et que nous sommes prêts à accueillir les candidats dans de bonnes conditions tout en respectant le protocole sanitaire. Nous avons 14 spécialités, 3 postes pour chacune... au total, ça fait 42 postes». Advertisements