C'est dans un contexte particulier que des représentants des ministères de l'Environnement, de l'Intérieur, ainsi qu'un staff de la société Allemande pour la coopération internationale dénommée GIZ (Gesellschaft Internationale Zusammenarbeit), ont annoncé, jeudi dernier, lors d'une réunion à Guelma, que les wilayas de Djelfa et Guelma ont été choisies comme wilayas pilotes dans un premier temps, pour la mise en œuvre du projet ClimGouv dans le cadre des accords de Paris ratifiés par l'Algérie. Le projet en lui-même a débuté en juillet 2018 avec pour date butoir le mois de juin 2022. Pour rappel, en octobre 2016, et en ratifiant l'accord de Paris sur le climat, le gouvernement algérien avait reconnu l'importance et la nécessité de la protection du climat et s'est engagé à développer le CPDN (Contribution prévue déterminée au niveau national) qui prévoit un soutien international pour une réduction des gaz à effet de serre de 22% d'ici 2030. La contribution de l'Algérie est de 7% qui seront réalisées avec ses fonds et moyens propres. «Nous mettrons à disposition les directions concernées par ce projet. Nous souhaitons également la création d'un bureau du GIZ à Guelma d'autant qu'elle a été choisie comme wilaya pilote», a souligné le wali lors de cette réunion. Il est question pour Guelma et Djelfa de mettre en œuvre le renforcement de la gouvernance locale pour la réalisation des objectifs du CPND, en dernière phase. Quant à la description du projet ClimGouv à l'échelle locale, ce dernier a été recommandé lors d'un Conseil des ministres en 2019 «de décliner la question du changement climatique localement en impliquant la société civile et les collectivités locales» dans un cadre plus général de coopération bilatérale algéro-allemande. Il est question aussi de valoriser les actions existantes, dont le programme d'électrification des écoles primaires en énergies renouvelables, le programme d'éclairage public avec le LED, le programme d'électrification photovoltaïque des zones isolées et éparses et la conversion des véhicules au GPL. Bien évidemment, il est question de faisabilité. Et dans ce contexte, beaucoup reste à faire notamment pour encourager les particuliers et les industriels à opter pour les énergies renouvelables en installant des panneaux photovoltaïques. «Mais le produit n'est pas à la portée de tous. Il faut compter entre 220 000 à 250 000 DA le kit (made in china). L'Algérie n'autorise toujours pas les particuliers ni même les industriels à injecter le surplus d'énergie dans le réseau électrique de Sonelgaz et par conséquent intéresser les gens dans une démarche verte», s'interrogent des observateurs. Advertisements