L'Algérie a connu un déficit en pluviométrie compris entre 20 et 30 % sur les trois dernières années, ce qui rend le dessalement d'eau de mer une option «incontournable», a indiqué aujourd'hui lundi 19 avril à Alger le ministre des Ressources en Eau, Mustapha-Kamel Mihoubi. S'exprimant sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne, le ministre a fait savoir que l'ensemble des régions du pays ont connu un déficit de pluviométrie depuis l'année dernière à l'exception de la région Est qui a connu un surplus de 2 %. M. Concernant le taux de remplissage des barrages, le ministre a indiqué que pour l'Ouest, ce taux est de 28 %, 21 % pour le centre, 28 % pour le Chelif et 67 % pour l'Est, soit un taux de remplissage national autour de 44 %. «Cela nous amène à revoir notre stratégie en matière d'organisation de la ressource et ne pas se contenter des ressources conventionnelles, à savoir les eaux de surface, en s'orientant vers les eaux non conventionnelles», a-t-il insisté. Le ministre a ainsi plaidé pour la mobilisation des moyens nécessaires et le redoublement des efforts en matière de réalisation de stations de dessalement d'eau de mer (SDEM). Les perspectives de la stratégie du secteur incluent le doublement du nombre de SDEM et parvenir à horizon 2030 à 2 milliards m3 de production d'eau non conventionnelle, a-t-il fait savoir, évoquant aussi la possibilité de l'extension des capacités certaines stations existantes. A titre d'exemple, les capacités de la station d'El Hamma (Alger) devraient être renforcées prochainement pour atteindre 240.000 m3/jour contre 200.000 m3/jour actuellement. Actuellement, le pays compte 11 SDEM produisant 2,1 millions m3/jour, soit près de 770 millions m3/an. Advertisements