Neuf (9) employés licenciés affiliés à la direction Art et culture sous tutelle de la wilaya d'Alger sont en grève de la faim depuis 17 jours pour demander à être «rétablis dans leurs droits». En effet, ces grévistes ont choisi le siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Aïssat Idir comme lieu de leur mouvement de protestation contre ce qu'ils qualifient de préjudice commis à leur encontre par la direction de l'Epic. Destinataire de décision de licenciement en date du 28 décembre 2016, ces grévistes disent n'avoir à ce jour pas compris le motif de leur licenciement qui n'est nullement mentionné dans le document de la direction de l'entreprise. «Nous avons été licenciés sans motif valable et d'une manière illégale», dénonce Gherib Réda, le représentant des grévistes. «La décision n'est ni motivée par une faute professionnelle ni autre motif valable. Preuve en est, la direction n'a pas tenu de conseil de discipline pour statuer sur notre cas. Notre dossier est vierge!», renchérit le plaignant. Selon ce dernier, le conflit social est intervenu au moment où la section syndicale de l'entreprise dont ils font partie, s'apprêtait à renouveler son bureau syndical. «C'est une violation à la loi de la République qui stipule dans son amendement 14/90 que la pratique syndical est un droit. Chose que l'entreprise refuse catégoriquement», expliquent les frondeurs. La direction de l'UGTA avait envoyé plusieurs courriers à la Wilaya d'Alger pour la réintégration de ces travailleurs dans leurs postes initiaux, en vain. «Nous avons fait l'objet de mutation aux différentes Epic de la wilaya. Sauf que ces mutations ont été considérées comme nouveaux recrutements pour nous soumettre à une période d'essai et nous mettre par la suite à la porte. Ce qui fait que nous n'avons aucune garantie. Pis encore, les acquis obtenus durant notre carrière professionnelle et après des années de travail au sein de l'Epic Art et Culture n'ont pas été pris en considération, notamment l'indemnité (IEP)», ont-ils indiqué. Les grévistes se disent prêts à monter au créneau si leurs revendications ne seront pas satisfaites. Advertisements